Dans le cadre de son voyage d’affaires en République de Corée, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Nguyen Hong Dien, a travaillé le 24 février avec les dirigeants de plusieurs entreprises sud-coréennes, dont la Société sud-coréenne d’électricité (KEPCO), KEPCO E&C, KEPCO Nuclear Fuel et Doosan Enerbility, afin de promouvoir la coopération énergétique entre le Vietnam et la République de Corée.
Il était accompagné des dirigeants des organes du ministère de l’Industrie et du Commerce : le Département du marché Asie-Afrique, le Département de l’électricité et des énergies renouvelables, le Bureau du ministère de l’Industrie et du Commerce, le Bureau du Comité de pilotage interministériel chargé de l’intégration économique internationale, l’Institut de recherche en mécanique, l’école d’électricité, ainsi que des dirigeants du Groupe national de l’industrie et de l’énergie du Vietnam (PVN) et du Groupe vietnamien d’électricité (EVN).
Informant le groupe d’entreprises sud-coréennes des besoins de développement économique et d’utilisation de l’énergie du Vietnam dans les temps à venir, le ministre a déclaré que le Vietnam avait fixé l’objectif d’atteindre un taux de croissance économique annuel à deux chiffres d’ici 2030, ce qui nécessite un taux de développement correspondant pour le secteur de l’électricité.
Selon le projet de Plan directeur national de développement de l’électricité VIII révisé (dont l’approbation est prévue en février), la capacité totale du réseau électrique sera de 235 000 à 240 000 MW, soit estimée à plus de 3 fois la capacité actuelle et à plus de 1,5 fois la capacité du Plan directeur national de développement de l’électricité VIII (approuvé).
Le Vietnam ne dispose que d’environ cinq ans pour que le secteur de l’électricité atteigne simultanément les objectifs d’expansion en termes d’échelle, de transition rapide en termes de structure, tout en assurant l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
Pour y parvenir, le Vietnam doit se concentrer sur le développement des sources d’énergie renouvelable et des nouvelles sources d’énergie propre, telles que le gaz naturel, le gaz liquéfié, l’énergie nucléaire…, ainsi que sur le développement des technologies de stockage et de transport de l’électricité.
Le total d’investissement prévu pour le développement de la production et du transport d’électricité d’ici 2030 est d’environ 18 à 20 milliards de dollars par an, et à partir de 2030, il sera de 22 à 25 milliards de dollars par an. Cet objectif représente un défi pour le gouvernement vietnamien, mais aussi une opportunité pour les investisseurs étrangers, y compris les grandes entreprises sud-coréennes.
Avec la disponibilité du cadre juridique vietnamien, comme la résolution de l’Assemblée nationale sur les mécanismes et politiques spécifiques pour le projet de centrale nucléaire de Ninh Thuan, la loi sur l’électricité amendée en novembre 2024 et les décrets et circulaires d’application de la loi sur l’électricité (amendée) adoptés en février 2025, Nguyen Hong Dien a proposé aux grandes entreprises énergétiques sud-coréennes d’envisager la possibilité de coopérer et d’investir au Vietnam dans le secteur de l’énergie, y compris les énergies propres.
Les représentants du groupe d’entreprises sud-coréennes l’ont remercié pour les informations partagées sur les besoins en énergie et la planification du développement énergétique du Vietnam, considérant cela comme une opportunité pour accroître leurs investissements au Vietnam. Les entreprises sud-coréennes sont prêtes à coopérer et à transférer des technologies aux entreprises vietnamiennes dans le secteur de l’énergie.
À la fin de la réunion de travail, Nguyen Hong Dien a affirmé que le gouvernement vietnamien et le ministère de l’Industrie et du Commerce créaient toujours les conditions les plus favorables conformément aux dispositions légales pour les entreprises étrangères, y compris les entreprises sud-coréennes, qui viennent investir au Vietnam, car, le succès des entreprises étrangères est aussi celui du Vietnam.
Lors de la 28e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) en décembre 2023, la République de Corée était l’un des 22 pays signataires de la déclaration commune soutenant l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.