Le journal britannique Financial Times a publié un article dans lequel il a évalué qu’après des décennies de promesses, le moment économique du Vietnam est peut-être enfin arrivé et que le pays doit capitaliser sur le boom manufacturier pour son développement à long terme.
Selon l’article du 9 juillet, la nation d’Asie du Sud-Est est devenue l’un des principaux bénéficiaires des efforts des fabricants pour "réduire les risques" de leur exposition à la Chine alors que les tensions géopolitiques s’accélèrent.
L’année dernière, les investissements directs étrangers (IDE) versés dans le pays ont atteint un record en dix ans, à plus de 20 milliards de dollars. De grands noms tels que Dell, Google, Microsoft et Apple ont tous déplacé des parties de leur chaîne d’approvisionnement vers le Vietnam ces dernières années et cherchent à renforcer leur présence dans les temps à venir.
La croissance rapide tirée par les exportations a sorti des millions de personnes de la pauvreté au cours des dernières décennies, mais l’économie vietnamienne est maintenant à la croisée des chemins, écrit l’article.
À court terme, pour continuer à surfer sur la vague d’attention des investisseurs, le Vietnam doit renforcer son environnement des affaires. À long terme, pour atteindre l’objectif ambitieux du gouvernement de devenir une économie à revenu élevé d’ici 2045, le pays doit également tirer parti de la manne de la croissance manufacturière pour diversifier son économie, estime-t-il.
Le journal a ajouté qu’au cours de la prochaine décennie, le Vietnam doit augmenter sa capacité de production pour répondre aux demandes croissantes des plans d’investissement des fabricants, et doit réinvestir son dividende de croissance actuel pour soutenir le développement de secteurs plus productifs et riches en connaissances, afin d’atteindre son objectif de 2045.
Les services de base tels que la finance, la logistique et les services juridiques créent des emplois hautement qualifiés et ajoutent de la valeur aux industries existantes.
L’effervescence des affaires autour du Vietnam est justifiée. Mais il y a beaucoup de travail à faire pour convertir la tendance actuelle de «réduction des risques» en prospérité à long terme, a suggéré le Financial Times.