Le respect des normes de qualité conditionne les exportations de fruits vietnamiens

Les agriculteurs et les entreprises doivent améliorer la qualité de leurs produits, respecter strictement les règles d’origine et garantir la sécurité alimentaire pour stimuler les exportations de fruits, ont déclaré les experts.
Des ouvriers trient des litchis destinés à l'exportation à la Global Food Joint Stock Company, dans le district de Luc Ngan (province de Bac Giang, au Nord du Vietnam). Photo : VNA.
Des ouvriers trient des litchis destinés à l'exportation à la Global Food Joint Stock Company, dans le district de Luc Ngan (province de Bac Giang, au Nord du Vietnam). Photo : VNA.

Ils ont fait cette affirmation lors d’une récente conférence organisée conjointement dans la mégapole du Sud par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI), l’Institut vietnamien d’Ingénierie agricole et de Technologie post-récolte et l’Autorité nationale pour la Qualité, la Transformation et le Développement des marchés de l’agro-foresterie-pêche, relevant du Ministère vietnamien de l’Agriculture et du Développement rural (MARD).

Décrivant les fruits comme un produit agricole clé d’exportation, le directeur adjoint du Département de Protection des végétaux du MARD, Lê Van Thiêt, a indiqué que les exportations de fruits au cours des cinq dernières années ont augmenté de 10 à 15% par an, dont la plupart sont destinées à la Chine, aux États-Unis, au Japon et à la République de Corée et de l’Union européenne (UE).

Les négociations visant à diversifier les marchés d’exportation ont fait du Vietnam l’un des plus grands exportateurs de fruits d’Asie du Sud-Est, tout en encourageant les agriculteurs et les exportateurs à investir davantage dans leurs installations de transformation, d’emballage et de transport afin de garantir que les produits fruitiers vietnamiens répondent aux normes des marchés étrangers, a-t-il déclaré.

Soulignant plusieurs défis qui entravent les exportations de fruits, notamment les barrières techniques, les mesures sanitaires et phytosanitaires strictes et la concurrence féroce, Lê Van Thiêt a déclaré que les agriculteurs et les entreprises doivent se conformer aux normes de qualité des importateurs, tout en promouvant des chaînes de valeur durables pour leurs produits.

Durians vietnamiens destinés à l’exportation. Photo : nongghiepvietnam.vn

En outre, comme la transformation numérique est encore à la traîne par rapport au développement du secteur, le responsable a suggéré aux organes compétents de compléter et d’actualiser leur base de données, leurs plateformes de formation en ligne et leurs sites Web, les rendant ainsi plus conviviaux pour les utilisateurs.

En outre, l’achèvement des lignes directrices pour la mise en place et la gestion des installations de conditionnement et des zones de plantation des fruits clés, ainsi que des mesures de quarantaine végétales solides conformément aux exigences des importateurs contribueront à stimuler les exportations de fruits, a-t-il ajouté.

Bahramalian Nima, responsable du projet de l’ONUDI sur la qualité et les normes, a déclaré que le nombre total de lots d’exportation de fruits refusés à l’entrée en Australie, en Chine, dans l’UE, au Japon et aux États-Unis a augmenté de 42% en dix ans, passant de 24 en 2010 à 34 en 2020.

Les refus sont dus à une infection, à un mauvais contrôle hygiénique et à des résidus de médicaments vétérinaires et de pesticides, a-t-il poursuivi, soulignant que le Vietnam devrait améliorer sa capacité d’évaluation technique, améliorer son système de surveillance de la sécurité alimentaire et œuvrer pour améliorer la capacité des agriculteurs et des entreprises à contrôler la qualité.

Concernant le traçage de l’origine, les experts ont déclaré que le Vietnam devrait se concentrer sur l’amélioration de la transparence à travers les chaînes d’approvisionnement alimentaire pour détecter les aliments dangereux, et trouver des moyens de déterminer si les agriculteurs plantent leurs arbres selon les normes de bonnes pratiques ou non.

Plus récemment, le Département de la Protection des végétaux a envoyé un document à plusieurs localités, leur demandant de fermer temporairement les zones de plantation et les installations de conditionnement dont les codes ne répondent pas aux exigences du marché chinois. Cette mesure a également été appliquée pour les lots liés à la violation des zones de culture et des installations de conditionnement.

Selon la directrice adjointe du Département de la Protection des végétaux, Nguyên Thi Thu Huong, cette décision vise à réduire les risques pour les exportateurs vietnamiens, car ils pourraient mettre beaucoup de temps à se remettre des conséquences de la révocation des codes par les autorités chinoises.