Ce projet stratégique vise à restructurer en profondeur la filière rizicole vietnamienne, en conciliant efficacité économique, protection de l’environnement et amélioration des revenus des agriculteurs. D’ici à 2030, il ambitionne de constituer une zone de production de 1 million d’hectares de riz de qualité élevée, appliquant des pratiques culturales respectueuses de l’environnement et contribuant à la croissance verte.
Selon les autorités vietnamiennes, le projet a pour objectif de réduire de 15 à 20 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux méthodes de production traditionnelles, tout en augmentant les revenus des riziculteurs de 10 à 15 % et en ramenant les pertes post-récolte à moins de 10 %. Il s’inscrit pleinement dans les engagements du Vietnam en matière de transition verte et de neutralité carbone à long terme.
Les premiers résultats enregistrés sur le terrain sont encourageants. À ce jour, plus de 354 800 hectares répartis dans six provinces du delta du Mékong ont déjà appliqué les protocoles de culture du riz à faibles émissions. Dans plusieurs modèles pilotes, la productivité a augmenté en moyenne de 0,5 tonne par hectare, tandis que les émissions ont été réduites d’environ 3,7 tonnes de CO₂ équivalent par hectare et par campagne. Le projet vise également une réduction de 20 % de la consommation d’eau et de 30 % des engrais chimiques.
C’est dans ce contexte qu’un forum de promotion de l’investissement et de la coopération Vietnam-Japon s’est tenu récemment, réunissant représentants des ministères, collectivités locales et entreprises des deux pays. Le Japon, fort de son expertise en matière d’agriculture de précision et de technologies vertes, est considéré comme un partenaire stratégique de premier plan pour accompagner le Vietnam dans cette transformation structurelle.
Les partenaires japonais ont exprimé leur volonté de soutenir le Vietnam à travers le transfert de technologies avancées, notamment les systèmes d’irrigation alternée et contrôlée (AWD), la mécanisation intelligente, ainsi que les solutions numériques pour la gestion des exploitations agricoles. Une attention particulière est accordée à la mise en place de systèmes MRV (mesure, compte-rendu et vérification), indispensables pour le développement futur du marché des crédits carbone dans la riziculture.
La coopération porte également sur la formation des ressources humaines, avec des programmes de renforcement des capacités destinés aux cadres techniques et aux agriculteurs, afin d’assurer une application rigoureuse et durable des nouvelles pratiques culturales.
Le Projet d'un million d'hectares de riz de haute qualité et à faibles émissions dans le delta du Mékong a pour objectif de ramener le taux d'émissions de gaz à effet de serre (GES) dans la production rizicole en dessous de 10%, idéalement à 5-7%. Ce projet vise à former une chaîne de valeur du riz écologique (verte), à gérer efficacement la paille de riz, à réduire les pertes et à commercialiser des crédits carbone.
Parallèlement, le projet ouvre des perspectives importantes en matière de développement de la chaîne de valeur. Les entreprises vietnamiennes et japonaises sont encouragées à investir dans la transformation du riz, la logistique verte et la valorisation des sous-produits agricoles, notamment la paille de riz, pour la production de biochar, d’engrais organiques ou d’énergie renouvelable.
Des entreprises vietnamiennes, telles que le groupe A AN, se sont engagées à développer des chaînes de production intégrées et durables, avec pour objectif de produire jusqu’à 5 millions de tonnes de riz d’ici à 2030, répondant aux standards internationaux en matière de qualité et d’environnement.
Pour les autorités locales du delta du Mékong, ce projet constitue un levier majeur pour moderniser l’agriculture, améliorer la résilience face au changement climatique et renforcer la compétitivité du riz vietnamien sur les marchés internationaux.
Au-delà de la dimension économique, le renforcement de la coopération Vietnam – Japon dans ce projet emblématique témoigne d’une vision commune en faveur d’une agriculture verte, innovante et inclusive, contribuant à la sécurité alimentaire régionale et mondiale tout en protégeant l’environnement.