Le Vietnam fait des progrès en matière de dons et de greffes d'organes

Des dizaines de groupes de défense du don d’organes et de tissus ont été créés, avec une forte participation des établissements de santé publics et privés, contribuant à augmenter considérablement le nombre de personnes s’inscrivant pour un don d’organes et de tissus à titre posthume, a-t-on appris lors d’une conférence organisée mardi 7 janvier à Hanoi.
En 2024, le Vietnam a enregistré 41 cas de don d'organes proviennant de donneurs en mort encéphalique. Photo : VNA
En 2024, le Vietnam a enregistré 41 cas de don d'organes proviennant de donneurs en mort encéphalique. Photo : VNA

S’exprimant lors de l’événement, qui vise à examiner les efforts visant à promouvoir le don d’organes et de tissus, et à définir les orientations pertinentes pour 2025, le vice-ministre vietnamien de la Santé Trân Van Thuân a rapporté que 41 familles ont accepté de donner des organes et des tissus de parents en état de mort cérébrale en 2024, offrant des opportunités de sauvetage aux patients dans des conditions critiques, créant des miracles de transplantation d’organes dans le pays.

Il s’agit d’un chiffre record pour le Vietnam à ce jour, a-t-il noté, exprimant sa conviction qu’avec les efforts proactifs et efficaces de l’Association vietnamienne de défense du don de tissus et d’organes et de ses bureaux affiliés, ce nombre continuera de croître régulièrement.

En 2024, le domaine de la transplantation d’organes a également laissé une forte empreinte en étant reconnu comme l’un des événements marquants de la médecine vietnamienne, a noté Trân Van Thuân.

La première transplantation combinée cœur-foie du pays et la transplantation d’un segment de trachée d’un donneur en état de mort cérébrale - une technique rare au Vietnam et dans le monde - ont été réalisées au cours de l’année.

En outre, trois transplantations pulmonaires ont été réalisées, portant le nombre total de transplantations pulmonaires à 12 depuis la première en 2017.

Il a également évoqué les difficultés rencontrées sur le terrain, affirmant qu’il n’existe toujours pas de mécanisme ou de politique en place pour soutenir les activités liées au conseil pour le don d’organes et de tissus de personnes en état de mort cérébrale ou cardiaque.

En outre, les coûts de réanimation, de diagnostic de mort cérébrale, de collecte, de conservation, de coordination et de transport d’organes et de tissus, ainsi que les dépenses liées aux procédures de transplantation, n’ont pas été établis de manière uniforme, ce qui pose des défis aux hôpitaux pour régler ces coûts, en particulier pour ceux impliqués dans le processus de prélèvement d’organes, a-t-il ajouté.

Trân Van Thuân a déclaré que le secteur de la santé doit continuer à affiner les politiques pertinentes, renforcer les solutions informatiques et accélérer la transformation numérique dans la gestion du système d’enregistrement des dons, afin de garantir l’efficacité, la transparence et l’équité.

Le responsable a également souligné la nécessité d’établir des systèmes de données synchrones reliant les centres de don et de transplantation, afin de tirer pleinement parti des organes donnés et d’éviter tout gaspillage.

Les statistiques montrent que depuis la première transplantation rénale en juin 1992, jusqu’à 9.516 transplantations ont été réalisées jusqu’à la fin de 2024, avec la participation de 27 hôpitaux et centres médicaux.

Au cours des trois dernières décennies, environ 1.000 transplantations d’organes ont été réalisées avec succès chaque année, le plus haut taux en Asie du Sud-Est, a déclaré le responsable, notant toutefois que ce taux ne répond pas à la demande du public en matière de transplantations d’organes.

VNA/NDEL