Selon le rapport « Évaluation de la biodiversité au Vietnam » publié par le Fonds mondial pour la nature au Vietnam (WWF-Vietnam) et le Département de la conservation de la nature et de la biodiversité (BCA), le Vietnam est l’un des 16 pays ayant la plus grande biodiversité dans le monde.
Plus de 50.000 espèces ont été identifiées, dont 20.000 de plantes terrestres et aquatiques, 10.500 d’animaux terrestres, 2.000 d’invertébrés et poissons d’eau douce et plus de 11.000 d’espèces marines.
Le rapport indique que, comme de nombreux autres pays, le Vietnam est confronté à une dégradation croissante de sa biodiversité. Les activités anthropiques (production agricole, foresterie et aquaculture...) ont une grande influence sur la perte de biodiversité.
A partir de l’analyse des données, le rapport montre que 21% des mammifères, 6,5% des oiseaux, 19% des reptiles, 24% des amphibiens, 38% des poissons... sont menacés.
Ces 20 dernières années, les habitats forestiers ont été les plus touchés avec plus de 10.544 km2 de terres forestières perdues, principalement en raison de leur conversion en plantations forestière et fruitières. Environ 2,8 millions d’hectares de forêts naturelles ont été perdus en raison de la conversion en cultures commerciales.
Il s’agit du premier rapport d’une série d’activités d’évaluation scientifique montrant l’état général de la biodiversité au Vietnam, analysant un certain nombre de causes directes et indirectes conduisant à ce déclin. À partir de là, des modèles de transformation positifs pour la nature et les populations seront recommandés à l’avenir.
Vuong Quoc Chiên, de WWF-Vietnam, a déclaré que s’attaquer aux causes fondamentales en intégrant la biodiversité dans tous les domaines de la production économique est l’une des tendances inévitables. En particulier, les entreprises manufacturières sont considérées comme des facteurs importants pour ce changement.
« La capacité, la sensibilisation et l’initiative des entreprises lorsqu’elles participent à des modèles d’engagement volontaire en faveur d’une production durable seront les facteurs clés pour contribuer à la restauration de la biodiversité du Vietnam », a-t-il déclaré.