S’inspirant des grands pays tels que les États-Unis, la Chine et la République de Corée, les pays de l’Asie de Sud-Est se dépêchent dans la course d’investissement dans les semi-conducteurs, car cela est considère comme un choix intelligent en ce moment.
Récemment, le groupe chinois Victory Giant Technology, un grand producteur de composants électroniques et de semi-conducteurs au niveau mondial, a choisi la zone industrielle Vietnam-Singapour dans la province de Bac Ninh (VSIP Bac Ninh) pour installer sa nouvelle usine. D’un investissement de 400 millions de dollars, Victory Giant Technology espère que cette usine générera un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars par an.
Dans les industries de technologies et de semi-conducteurs, le Vietnam est devenu depuis longtemps une destination préférée des investisseurs étrangers. Intel, l’un des trois plus grands producteurs de semi-conducteurs au monde, a implanté sa première usine de production de puces électroniques au Vietnam avec un investissement d’un milliard de dollars. En 2021, la société y a augmenté ses investissements à 1,5 milliard de dollars et tente de multiplier ses activités au Vietnam.
De son côté, Samsung Electro-Mechanics Vietnam envisage une production de masse de puces retournées (flip-chip) à la fin de cette année par son usine installée dans la province de Thai Nguyên, avec un investissement de 2,6 milliards de dollars.
En juin dernier, Infineon Technologies AG, un puissant mondial de solutions de semi-conducteurs au service de systèmes électroniques et de l’Internet des objets, a déclaré son intention de créer une équipe de développement de puces électroniques à Hanoi dans le but d’y développer un centre de recherche et développement.
Lors de sa dernière visite de travail au Vietnam, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a fait savoir que les États-Unis souhaitaient renforcer leur coopération économique et commerciale avec le Vietnam et l’aider à améliorer ses capacités de production de puces semi-conductrices.
En la recevant, le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh s’est dit d’accord avec cette recommandation de la partie américaine tout en soulignant que l’élargissement de la chaîne d’approvisionnement et de production de puces semi-conductrices constituait une priorité de la stratégie de développement du Vietnam.
Selon Nguyen Mai, président de l’Association des entreprises d’investissements étrangers, la filière de production de puces semi-conductrices est en effervescence.
La valeur du marché mondial de puces électroniques a été estimée à 600 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 1,2 % en glissement annuel, et pourrait atteindre 1 400 milliards de dollars en 2029. Les opportunités pour le Vietnam sont ainsi abondantes. Pour être en mesure d’en profiter au maximum, il faut que le pays se prépare sérieusement.
Le gouvernement vietnamien a donc demandé au ministère du Plan et de l’Investissement à élaborer un plan portant sur l’accroissement des investissements dans l’industrie de semi-conducteurs afin d’en faire une nouvelle impulsion pour le développement économique du pays.
Selon Dô Nhât Hoang, chef du Département des investissements étrangers (du ministère du Plan et de l’Investissement), le gouvernement promulguera dans les temps à venir de nouvelles politiques visant à augmenter les investissements dans les industries de hautes technologies et innovantes, dont la production de semi-conducteurs.
Cependant, il n’est pas facile pour le Vietnam de devenir rapidement une nouvelle destination pour les producteurs mondiaux de semi-conducteurs, a-t-il constaté en suggérant qu’il fallait préparer toutes les conditions nécessaires pour être prêts à accueillir de grands projets dans ce domaine.
D’autres experts ont invoqué la nécessité de bénéficier le déplacement des chaînes de valeur et d’approvisionnement mondiales afin de s’intégrer plus profondément à la chaîne mondiale de valeur et d’approvisionnement de l’industrie de semi-conducteurs. En outre, il est crucial d’améliorer la qualité des ressources humaines travaillant dans ce domaine et d’augmenter les investissements dans les sciences et les technologies.