La nuit, de Phu Van à la pagode Linh Son, les lampes brillent, aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel.
Dans les légendes, on entend parler d’une bonne fille de nom Phung Thi Ngoc Dai qui était devenue une favorite du Seigneur Trinh grâce à une belle chanson qu'elle avait chanté. Vivant dans le luxe, Ngoc Dai se souvenait toujours de son village natal. Elle demanda l'exemption des obligations pour les covillageois et leur permit de rendre au pays natal pour faire la récolte ou réparer les digues à l'arrivée des crues.
Les concours de danse aux dragons ou de composer les lettres devant les temples Tien Huong et Van Cat sont organisés à la fête pour présenter les hommages à cette dame vertueuse. Les jeunes hommes à Tien Huong sont en turban jaune et ceux à Van Cat en costumes rouges. Pour l'inauguration et la clôture de la fête, le groupe de danseurs manipule un dragon d’une trentaine de mètres dans le roulement des tambours et les sons des cymbales.
Outre les dances aux dragons et le concours de composition de lettres, les visiteurs à la fête raffolent de très beaux chants chau van. Les mélodies avec le luth de lune roucoulent à fasciner les âmes les plus dures. Aussi charmants que les chants chau van et les sons du luth de lune sont les tambours, les claquettes, les crécelles qui font les bruits d’une contrée riche en culture.
Depuis quand existe-elle la fête de Phu Giay ? Aux dires des anciens: Le chant chau van est né à l'époque des rois Tran, et était au début chanté pour amuser le roi et les princes, puis pour servir les cultes et les fêtes. Selon certains, le chau van est né avec le culte à la princesse Lieu Hanh, une fée céleste qui était descendue au village Van Cat, qui avait aidé le roi contre les agresseurs et est devenue ainsi immortelle dans la mémoire de tous.
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