La Fête de la Lune occupe une place essentielle dans la vie spirituelle du peuple khmer. Selon leurs croyances, il s’agit d’un rituel destiné à exprimer leur gratitude envers le dieu de la lune, protecteur des récoltes, garant des pluies bienfaisantes et du climat clément, permettant aux champs d’être fertiles et aux moissons d’abonder. Photo : VOV
La Fête de la Lune occupe une place essentielle dans la vie spirituelle du peuple khmer. Selon leurs croyances, il s’agit d’un rituel destiné à exprimer leur gratitude envers le dieu de la lune, protecteur des récoltes, garant des pluies bienfaisantes et du climat clément, permettant aux champs d’être fertiles et aux moissons d’abonder. Photo : VOV

Les couleurs de la Fête de la Lune chez les Khmers

Chaque année, à l’occasion de la pleine lune du dixième mois lunaire, lorsque l’astre brille de tout son éclat, les Khmers organisent la Fête de la Lune - une cérémonie d’une profonde signification spirituelle dans leur vie culturelle.

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La cérémonie est généralement organisée dans l’enceinte des pagodes, au sein des foyers, ou sur un espace dégagé et aéré du village (phum, sóc).
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Lorsque la lune atteint son zénith, les habitants se rassemblent, les yeux tournés vers l’astre lumineux, pour commencer la cérémonie.
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Au-delà de sa dimension religieuse, la Fête de la Lune revêt également une portée symbolique, visible à travers les offrandes et les éléments de décoration : deux poteaux érigés en guise de portail devant l’autel représentent « la ceinture de l’univers » ; la table, « la Terre » ; deux tiges de canne à sucre symbolisent « la fécondité et la prospérité » ; trois bougies disposées au sommet du portail figurent les trois saisons de l’année, « sèche, fraîche et pluvieuse » ; douze feuilles de bétel suspendues de part et d’autre du portail représentent « les douze mois et les douze signes du zodiaque » ; sept noix d’arec en forme de bourdon évoquent « les sept jours de la semaine » ; trente feuilles de bétel posées à droite de l’autel représentent « le mois plein » tandis que vingt-neuf feuilles à gauche symbolisent « le mois manquant ».Toutes ces offrandes sont destinées à honorer et remercier le dieu de la Lune, divinité protectrice des récoltes, à qui les Khmers attribuent le pouvoir d’apporter prospérité et réussite pour l’année à venir.
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S’ajoutent à cela d’autres offrandes telles que les bananes, les tubercules, les fruits et les gâteaux traditionnels.
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Au cœur de la cérémonie, le cốm dẹp (riz gluant grillé et pilé) est une offrande incontournable.
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Pour obtenir ce mets à la fois moelleux et parfumé, on utilise un riz gluant juste à maturité.
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Les grains sont trempés quelques minutes avant d’être grillés uniformément, puis pilés dans un mortier lorsqu’ils sont encore croustillants.
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Le maître de cérémonie est souvent un moine de la pagode ou une personne âgée et respectée du village. Tous s’assoient en tailleur, les mains jointes, tournés vers la lune pour prier.
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Les Khmers adressent alors leurs vœux pour des pluies abondantes, des récoltes prospères et une année placée sous le signe de la paix et du bonheur.
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Après les prières et les chants de bénédiction vient le rituel du partage du cốm dẹp, accompagné de paroles de souhaits et de promesses pour un avenir meilleur.
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