C’est ce qu’a déclaré Quyên Thi Thuy Hà, chef de la branche d’Osaka du bureau commercial du Vietnam au Japon, lors d’une rencontre entre des entreprises vietnamiennes et des importateurs d’Osaka (Japon), tenue le 15 novembre à Hô Chi Minh-Ville. Cet évènement vise à aider les entreprises vietnamiennes à trouver des partenaires et des opportunités d’exportation vers le Japon.
Le marché japonais a une forte demande pour des produits très divers, tels que les aliments transformés, les produits agricoles et les fruits. Il recherche également de nouvelles sources d’approvisionnement en produits artisanaux, en contenants alimentaires et en produits destinés à la vente dans les épiceries.
De nombreux produits alimentaires agricoles et transformés du Vietnam ont été exportés vers le Japon, mais ils sont principalement consommés par la communauté vietnamienne qui y réside et n’ont pas encore atteint les grands canaux de distribution, comme les supermarchés, pour atteindre les consommateurs japonais. En outre, les biens de consommation en provenance du Vietnam sont également confrontés à la concurrence des prix sur ce marché, a souligné Quyên Thi Thuy Hà.
Elle a déclaré que si les exportateurs ne ciblent que les acheteurs vietnamiens au Japon, il leur sera difficile d’améliorer la valeur de leurs exportations. En outre, le Japon a également des normes de qualité très strictes pour les importations.
Pour aider les entreprises à accroître leurs exportations, le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, le bureau commercial du Vietnam au Japon et les succursales du bureau vont intensifier la promotion commerciale et introduire davantage les produits vietnamiens dans les canaux de distribution japonais, a ajouté Quyên Thi Thuy Hà.
Selon Nguyên Phuc Khoa, vice-président de l’Association de l’alimentation et des denrées alimentaires de Hô Chi Minh-Ville, le commerce alimentaire entre le Vietnam, y compris Hô Chi Minh-Ville, et le Japon reste modeste, car le Japon a des exigences de qualité et des normes techniques strictes que très peu d’entreprises vietnamiennes peuvent satisfaire et ses importateurs privilégient les produits importés ou distribués sous des marques japonaises.
Il a noté que la force du Vietnam résidait toujours dans les fruits, les légumes et les produits aquatiques. Pour stimuler l’exportation d’autres produits de base, les entreprises doivent améliorer leurs capacités à répondre aux normes du marché, créer des marques fortes et rechercher de manière proactive des clients qualifiés.
Un producteur de fruits et légumes séchés a affirmé que si les entreprises parviennent à respecter les normes d’exportation vers le Japon, elles peuvent facilement accéder à d’autres marchés exigeants et ainsi davantage d’opportunités d’exportation se présenteront.
Le Japon est actuellement le quatrième partenaire commercial du Vietnam. Le commerce bilatéral s’est établi à 42,7 milliards de dollars en 2021, soit une hausse de 7,8 % sur un an. Ce chiffre a augmenté de 15 % pour atteindre 35,69 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2022, dont 17,84 milliards de dollars d’exportations du Vietnam, soit une hausse de 21,6 % par rapport à l’année précédente.