Vingt ans après la mise en œuvre de l’indice de compétitivité provinciale (PCI), la province de Long An s’impose comme un modèle en matière de gouvernance économique locale. Selon les données publiées en 2024 par la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam (VCCI), Long An a obtenu un score de 72,64, soit une hausse de 1,7 point par rapport à l’année précédente. Elle se classe ainsi troisième au niveau national et conserve la première place dans la région du delta du Mékong.
Ce résultat témoigne des efforts soutenus en faveur de la simplification administrative, de la transparence et d’un climat d’investissement propice au développement des entreprises.
Une stratégie fondée sur l’évaluation et la transparence
Outre le PCI, la province a également mis en œuvre le DDCI (indice de compétitivité des départements, services et districts), permettant un suivi plus fin des performances locales et un renforcement ciblé de la promotion des investissements.
Cette approche proactive a permis à Long An d’attirer de nombreux projets d’envergure, portés par des investisseurs disposant de capitaux solides et de technologies avancées, notamment dans les secteurs clés de l’industrie de transformation, de la logistique et de l’agriculture de haute technologie.
Au mois de mai 2025, la province comptait 2.278 projets d’investissement domestique (DDI) pour un capital total de 513.924 milliards de dôngs, ainsi que 1.442 projets d’investissement étranger (FDI), représentant près de 13 milliards de dollars.
Au-delà des chiffres, l’expérience vécue par les usagers illustre les progrès réalisés. Nguyen Van Dan, habitant du district de Tan Tru, salue la qualité de l’accueil au Centre de services administratifs de la province :
« Bien que je doive déposer mes dossiers en personne faute de savoir utiliser un smartphone, j’ai toujours été accompagné avec bienveillance et efficacité par les agents administratifs. »
Même constat dans le monde économique, Nguyen Tieu Long, représentant de la zone industrielle Tran Anh - Tan Phu (district de Duc Hoa), souligne l’accompagnement des autorités locales dans la libération du foncier et la mise en œuvre rapide des infrastructures, permettant déjà un taux de remplissage de 50 % dans cette zone de plus de 105 hectares.
Une politique de coopération internationale dynamique
Au cours des cinq premiers mois de l’année, Long An a intensifié les échanges avec divers partenaires étrangers : Centre d’échange Vietnam - Japon (JVKC), province de Qinghai (Chine), Chambre de commerce japonaise à Hô Chi Minh-Ville (JCCH), banque Kexim, association coréenne KOCHAM, ou encore le groupe industriel japonais IHI.
Cette dynamique s’est notamment traduite par la signature d’une lettre d’intention entre Long An et la province de Qinghai en vue de coopérations dans les domaines de l’économie verte, de l’agriculture intelligente, de la transformation agroalimentaire, des échanges commerciaux et du tourisme.
De son côté, le groupe IHI prévoit de collaborer avec la province pour moderniser certaines infrastructures routières, en appliquant des technologies de pointe visant à stabiliser les sols et améliorer la durabilité des ouvrages.
Selon Truong Van Liep, directeur du Service provincial des finances, les avancées de Long An s’expliquent par une gestion moderne centrée sur l’entreprise :
« La province adopte une approche stratégique fondée sur la numérisation, la transparence des données et la promotion ciblée. L’objectif est de permettre aux investisseurs d’accéder rapidement à l’information pertinente et de prendre des décisions éclairées. »
Dans les années à venir, la ville de Long An prévoit continuer à mettre en place des réformes en adoptant une attitude proactive, cohérente, innovatrice, déterminée et efficace. L’amélioration des indicateurs PCI sera considérée comme une priorité permanente et un critère d’évaluation de la performance des administrations locales.
La province souhaite par ailleurs renforcer le dialogue public-privé, affiner les mécanismes de retour d’information et stimuler l’attractivité des indices relatifs à l’entrée sur le marché, à la transparence administrative et à la réactivité des autorités.