Nir Barkat : le Vietnam est une porte d’entrée pour qu’Israël se connecte à l’ASEAN

L’Israël pense que le Vietnam est une porte d’entrée permettant de coopérer avec l’ASEAN et estime que l’Accord de libre-échange Vietnam - Israël (VIFTA) aidera à promouvoir la coopération en matière d’investissement entre les deux pays.
Le ministre israélien de l’Économie et de l’Industrie, Nir Barkat (au centre). Photo : thanhnien.vn
Le ministre israélien de l’Économie et de l’Industrie, Nir Barkat (au centre). Photo : thanhnien.vn

C’est ce qu’a souligné le ministre israélien de l’Économie et de l’Industrie, Nir Barkat.

Monsieur, dans le contexte actuel, quels sont les domaines considérés comme offrant de nombreuses opportunités et potentiels de développement dans le cadre des relations de coopération entre le Vietnam et Israël ?

Le monde est confronté à de nombreux défis, de sorte que la demande de haute technologie et d’infrastructures de santé améliorées a fortement augmenté.

En outre, l’agriculture de haute technologie et l’alimentation de qualité ont également reçu beaucoup d’attention.

L’accent devrait être mis sur le groupe industriel lié aux initiatives environnementales et à l’agriculture durable.

Avec ses avantages agricoles, le Vietnam aura de grandes opportunités.

Grâce à la coopération, nous pouvons augmenter la productivité et donner davantage de pouvoir aux agriculteurs vietnamiens.

De nombreuses entreprises et investisseurs israéliens souhaitent cherchent se développer à l’échelle mondiale dans ce domaine.

De plus, nous savons que le Vietnam souhaite améliorer ses services de santé. C’est aussi un bon domaine de coopération.

Avec le VIFTA signé, à votre avis, que faut-il continuer à faire pour promouvoir la coopération commerciale et d’investissements entre les deux pays ?

À court terme, nous devons faire deux choses importantes.

Ouvrir une ligne aérienne directe entre le Vietnam et Israël, permettant d’offrir des opportunités à de nombreux touristes israéliens, de découvrir le Vietnam et vice versa, les touristes vietnamiens pourront également facilement rendre visite à l’Israël.

De plus, la route aérienne directe vise également à promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays.

Actuellement, le temps de trajet d’Israël au Vietnam est de 13,5 heures.

Les vols directs permettront de gagner du temps et d’aider les investisseurs et les entreprises des deux pays à renforcer leurs liens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également exprimé son souhait d’ouvrir prochainement des vols directs entre le Vietnam et Israël.

Je suis convaincu que cela marquera un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre les deux parties.

Il faut aussi mettre l’accent sur la promotion de l’innovation et de la coopération.

Avec l’expérience d’Israël dans la signature d’accords et la coopération avec les États-Unis et le Canada, nous proposons de créer un fonds gouvernemental de coopération entre le Vietnam et Israël pour promouvoir les coentreprises entre les entreprises des deux pays.

De plus, en profitant de l’expérience technologique d’Israël, du dynamisme et du potentiel du marché vietnamien, de tels projets de rénovation peuvent apporter des résultats très positifs.

Un fonds commun soutenu par les deux gouvernements aidera les hommes d’affaires des deux pays à saisir les opportunités d’investissement et de coopération commerciale.

L’aquaculture est l’un des secteurs importants, apportant une contribution significative aux exportations du Vietnam. C’est aussi l’atout d’Israël. Comment évaluez-vous le potentiel de coopération dans ce domaine entre les deux pays ?

Le potentiel de coopération dans ce secteur est énorme. Il faut se concentrer sur l’innovation technologique, car Israël exporte principalement de la technologie, pas des produits.

Citons pour exemple, dans la région sud du Néguev, notamment à Eilat, il y a un célèbre institut de recherche sur la domestication des poissons de la mer Rouge pour aider à accroitre le taux de survie des œufs de poisson, améliorant ainsi la productivité.

Actuellement, nous travaillons sur la domestication d’espèces comme le thon rouge et l’albacore. Cette expérience aidera beaucoup la production de produits de la mer.

L’Israël est fier de son agriculture de haute technologie, comme la culture hydroponique.

Une acre de culture hydroponique a le même rendement qu’une agriculture traditionnelle sur 50 acres. Cela signifie que si les agriculteurs vietnamiens utilisent des technologies avancées venues d’Israël, ils pourront multiplier de nombreux produits sur la même parcelle de terre.

Une autre innovation venue d’Israël est le système d’irrigation goutte à goutte de Netafim.

Actuellement, il s’agit d’une plateforme équipée de capteurs, d’images satellites, de drones et d’autres outils de collecte de données.

D’après vous, qu’est-ce qu’Israël attend de VIFTA ?

Le VIFTA, qui a été récemment signé, est l’un des accords les plus complets et les plus avancés d’Israël.

Sur cette base, l’Israël souhaite exploiter le potentiel de coopération avec le Vietnam, comme ce que nous faisons avec les États-Unis et le Canada.

L’objectif d’Israël n’est pas seulement de coopérer avec le Vietnam, mais également de positionner le Vietnam comme une porte d’entrée permettant à Israël de coopérer avec la région de l’ASEAN.

Je suis convaincu que cette stratégie peut apporter des bénéfices significatifs aux deux pays.

Nous vous remercions !