La province de Thua Thien Hue a mis en place de nombreuses solutions afin de développer cette marque et de préserver ce métier traditionnel, dans la période d’intégration mondiale.
Le chapeau conique et l’ao dai (longue robe traditionnelle des femmes vietnamiennes) sont devenus des symboles culturels de Huê.
Les chapeaux coniques de Huê sont semblables à ceux fabriqués dans d’autres régions du pays, mais les artisans locaux ont permis d’ajouter une touche de charme et d’originalité contribuant à la célébrité de ces couvre-chefs.
À Huê, les chapeaux coniques ne sont pas simplement un produit commercial, mais aussi un trait culturel et une âme de Huê.
Lorsqu’une femme porte un ao dai et un chapeau conique de Hûe, elle symbolise la douceur et le charme.
Développement des chapeaux coniques associé à la communauté
Le chapeau conique de Huê reflète de manière vivante la longue histoire de l’ancienne capitale.
Il est entré dans la poésie, la littérature et l’art ainsi que dans les activités quotidiennes, devenant un symbole de la beauté, de la tendresse et de l’élégance des femmes de Huê.
Il est fabriqué depuis des centaines d’années dans les villages de métiers traditionnels tels que Da Le, Phu Cam, Doc So.
Aujourd’hui, les villages artisanaux tels que Tây Hô, My Lam, Phu Cam, Phuoc Vinh, Doc So, Trieu Tay et Huong So vendent des millions de chapeaux sur le marché.
Les chapeaux coniques de Huê sont devenus des souvenirs de choix pour les touristes vietnamiens et étrangers.
Pour fabriquer un chapeau conique, deux facteurs entrent en compte : le soleil de plomb du Centre pendant l’été et les fortes pluies de la mousson.
Les tiges de bambou et les feuilles de latanier (une variété de palmier) constituent les matières premières nécessaires à la fabrication de ce produit.
Actuellement, outre le chapeau conique à 3 couches, le « non bai tho » (chapeau conique à poème), et le chapeau conique de feuilles de palmier, les artisans de Huê ont créé des chapeaux coniques en feuilles de badamier et en feuille de lotus et des chapeaux coniques truc chi, plus délicats et plus beaux.
Le chapeau conique truc chi est apparu pour la première fois en 2013, lorsque des artisans ont remplacé les feuilles de palmier par du papier confectionné à partir de lattes de bambou. Ce papier est réalisé avec des motifs artistiques.
Ce métier fait face à des défis, car le revenu des fabricants est faible et instable.
Ceux-ci sont payés en moyenne de 30 000 à 50 000 dongs. De nombreux fabricants ont renoncé à ce métier.
Une enquête dans le village de My Lam, district de Phu Vang, a montré que dans le passé, plus de 300 ménages fabriquaient des chapeaux coniques, contre moins de 20 femmes aujourd’hui. Elles sont âgées, seules et handicapées.
Même constat dans pour la commune de Phu Ho. Il ne reste plus qu’une quinzaine de ménages qui préservent encore ce métier.
Cela s’explique par la chute de la demande et l’instabilité du marché. Au marché de Dong Ba, situé au centre-ville, des chapeaux coniques de Huê ne représentent que de 10 à 20 % de l’offre, tandis que le reste est importé d’autres provinces telles que Quang Binh et Binh Dinh.
Sur la base des valeurs traditionnelles et culturelles, l’Office national de la propriété intellectuelle du ministère des Sciences et des Technologies a accordé une certification d’indication géographique pour le chapeau conique de Huê en août 2010. Il s’agit du premier produit artisanal à avoir reçu ce certificat.
L’Association de chapeaux coniques de Huê est chargée de gérer et d’utiliser l’indication géographique pour les chapeaux coniques de Huê, ainsi que les zones de matières premières et de production.
Préserver et promouvoir le métier artisanal traditionnel
Afin de préserver, d’honorer et de promouvoir les valeurs traditionnelles des chapeaux coniques de Huê, l’Association de chapeaux coniques de Huê, en coordination la fondation allemande Friedrich-Naumann pour la Liberté (FNF) au Vietnam, a récemment organisé un colloque sur le développement durable des chapeaux coniques de Huê.
Les participants ont estimé qu’il était nécessaire d’aménager et de développer des villages artisanaux traditionnels, d’exploiter l’espace et les paysages culturels et de créer zones touristiques.
Il importe de fonder un centre d’exposition et un atelier où les visiteurs peuvent découvrir comment sont fabriqués les chapeaux coniques et l’ao dai de Hue, afin de créer une chaîne de produits culturels et touristiques.
En outre, il est nécessaire d’apporter des soutiens financiers, d’encourager l’artisanat, d’accélérer la promotion commerciale, la publicité et la communication sous plusieurs formes et d’accorder une grande importance à la formation professionnelle et à la recherche de nouveaux marchés.
En conclusion, ces différents modèles sont autant de confections innovantes ayant contribué à la popularité des chapeaux coniques de la ville de Huê. La beauté typique de Huê est certainement l’image des élèves à vélo le long des rues ensoleillées, vêtues d’ao dài blancs et de chapeaux coniques.