Dans les champs dorés du hameau de Hai Tien, les deux voyageurs ont été initiés, faucille en main, à la coupe manuelle du riz
Dans les champs dorés du hameau de Hai Tien, les deux voyageurs ont été initiés, faucille en main, à la coupe manuelle du riz

Récolter du riz et pêcher le crabe : « Bien mieux que n’importe quel circuit touristique »

Loin des circuits balisés, Loic Pesquerl et Antoine Habert, deux touristes venus de France, ont choisi de s’immerger dans le quotidien des insulaires de Co To : moissonner le riz, labourer les rizières à l’aide de buffles, ramasser crabes et coquillages en bord de mer…

Sous le soleil de novembre, Loic Pesquerl et Antoine Habert, deux touristes venus de France, ont embarqué pour un voyage peu ordinaire dans le district spécial de Co To, province de Quang Ninh. Loin des circuits balisés, ils ont choisi de s’immerger dans le quotidien des insulaires : moissonner le riz, labourer les rizières à l’aide de buffles, ramasser crabes et coquillages en bord de mer…

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Dans les champs dorés du hameau de Hai Tien, les deux voyageurs ont été initiés, faucille en main, à la coupe manuelle du riz. Une habitante, Mme Bui Thi Phuong, raconte avec amusement :

« J’étais surprise et ravie de les voir dans les rizières. Ils étaient maladroits mais très appliqués. Ils posaient beaucoup de questions. Leur enthousiasme faisait plaisir à voir. »

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« J’ai récolté le riz, porté les gerbes… J’ai ressenti le rythme simple et apaisant de la vie ici. C’est mieux que tout ce que j’ai pu vivre en voyage auparavant », confie Loic Pesquerl.

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Ce qui l’a le plus marqué ? « L’odeur du riz fraîchement coupé, les rires francs des paysans, le bruit de la mer en arrière-plan… Co To dégage une authenticité rare. »

Antoine Habert, de son côté, a même eu la chance d’expérimenter le labour avec un buffle. « Nous avons choisi Co To parce que nous voulions vivre le quotidien réel des habitants, pas seulement admirer les paysages », explique-t-il.

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Antoine Habert a eu la chance d’expérimenter le labour avec un buffle

L’après-midi, direction la mer : accompagnés des villageois, les deux amis français ont plongé les pieds dans la vase pour chercher coquillages et crabes sur les plages à marée basse.

« Je n’aurais jamais imaginé qu’attraper des palourdes ou des escargots de mer soit aussi amusant ! », s’exclame Antoine Habert.

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« On nous a montré comment gratter le sable, où chercher, comment les repérer. Les gens riaient beaucoup, nous guidaient gentiment. Ils nous ont traités comme des amis. C’était magique. »

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L’après-midi, les deux touristes français ont eu l’occasion de rejoindre les habitants pour aller à la mer ramasser des crabes, des coquillages et des palourdes.

Selon l’administration du district spécial de Co To, ce type de tourisme participatif et saisonnier se développe de plus en plus. Il associe découverte, travail agricole et immersion gastronomique. Après avoir récolté riz ou coquillages, les visiteurs sont invités à partager un repas typique : soupe de palourdes rafraîchissante, légumes du potager, poisson mijoté aigre-doux ou aubergines salées.

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Pour Nguyen Minh Hue, propriétaire de l’homestay CoTo Center dans le hameau Hai Tien, ce tourisme rural est plus qu’une tendance :

« Les visiteurs ne viennent pas seulement pour les plages ou les fruits de mer. Ils veulent toucher à la vraie vie des insulaires : aller aux champs, récolter les palourdes, ramasser les coquillages ou encore préparer un repas traditionnel. « Nous encourageons toujours nos hôtes à participer à ces activités simples, car c’est cette authenticité, cette sincérité qui les incite à revenir », confie Mme Hue.

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Elle ajoute : « Ouvrir une maison d’hôtes, ce n’est pas juste faire du tourisme. C’est une façon de transmettre la culture de l’île : son alimentation, ses coutumes, sa relation intime à la nature. Nous espérons que chaque visiteur repartira avec un peu du parfum de la mer, de celui des rizières... et surtout la chaleur humaine vietnamienne. »

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