Le repositionnement des entreprises pour saisir les opportunités de développement dans les années à venir, afin d’améliorer la compétitivité est un enjeu clé à l’heure actuelle.
Évaluer activement le marché
En 2023, face aux évolutions compliquées, des nombreuses fluctuations et des difficultés sur les marchés internationaux et régionaux, l’économie vietnamienne a commencé à montrer des signes inquiétants.
La dynamique de croissance montre des signes clairs de déclin au cours des 2 premiers mois de 2023, car seulement 37 900 entreprises ont été nouvellement créées ou sont revenues sur le marché pour 51 400 autres qui ont fait faillite.
Parallèlement à cela, le monde a subi de profonds changements au cours de la période écoulée, en particulier depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, qui a provoqué des perturbations, des goulots d’étranglement et une stagnation de la production et des affaires.
Le nouveau contexte a créé de grands défis pour les gouvernements et les entreprises, obligeant les entreprises vietnamiennes à être prêtes à réagir.
Bien que l’économie du Vietnam ait des « couleurs grises », selon de nombreux experts économiques, des opportunités de développement apparaîtront. Mais Nguyên Hông Long, directeur adjoint du Comité directeur pour l’innovation et le développement des entreprises, a déclaré qu’il était temps de repositionner les entreprises pour le développement durable.
Il s’agit d’une question d’actualité et urgente à l’heure où l’économie mondiale connaît de nombreuses fluctuations affectant l’économie vietnamienne et les activités commerciales des entreprises. Pour repositionner les entreprises afin qu’elles croissent rapidement et durablement, il est nécessaire de bien prévoir la situation économique mondiale et d’évaluer l’économie nationale et la santé réelle des entreprises. L’investissement dans l’innovation, les applications des technologies de l’information, la transformation numérique, l’économie verte et l’intégration figurent parmi les principaux moteurs.
Ce n’est pas seulement un problème de l’État ou des entreprises, il doit y avoir une coopération active entre les parties prenantes. Cependant, comme la plupart des entreprises vietnamiennes sont des petites et moyennes entreprises, les entreprises publiques, en particulier 19 groupes et sociétés dotés d’une grande expérience et d’une grande capacité financière, doivent se lever pour jouer le rôle de chef de file et de soutien dans l’exécution des tâches que d’autres secteurs économiques ne peuvent pas accomplir.
Encore de nombreux défis dans la mise en œuvre
On peut dire que c’est le bon moment pour les entreprises de revoir leurs priorités stratégiques, d’identifier les différences dans la chaîne de valeur et de former les salariés à travailler avec de nouveaux modes de fonctionnement.
L’amélioration des avantages concurrentiels aidera les entreprises à saisir et à s’adapter rapidement aux nouvelles tendances, à tirer parti des nouveaux moteurs de croissance, à attirer de nouvelles ressources d’investissement, à créer des percées et à créer une base pour « accélérer » à l’avenir.
Cette exigence est devenue encore plus urgente, car l’économie se trouve dans une nouvelle phase de développement, dans la période post-COVID-19, il y a eu des changements majeurs à la fois dans la dynamique du marché et les méthodes commerciales.
Certains facteurs qui étaient auparavant considérés comme apportant de la valeur aux entreprises, comme le numérique et l’automatisation ou le développement durable ne sont plus un choix, mais des moteurs de croissance.
La crise économique et la récession récentes ont prouvé que les entreprises qui suivent la direction du développement durable peuvent résister et se rétablir plus rapidement et de manière plus durable.
La directrice de l’Institut central de Gestion économique (CIEM), Trân Thi Hông Minh, a déclaré que, bien qu’il s’agisse de l’une des économies les plus ouvertes au monde, le niveau de participation du Vietnam aux chaînes de valeur mondiales et régionales est encore limité.
De plus, le Vietnam se concentre actuellement sur plusieurs marchés, produits et entreprises. Parmi lesquels, le groupe des textiles, de l’électronique, des produits chimiques et des métaux, représentait les deux tiers des recettes commerciales, et les quatre plus grands marchés, dont la Chine, le Japon, la République de Corée et les États-Unis, représentent 60 % des marchés.
Par conséquent, dans les temps à venir, pour éliminer les difficultés des entreprises, il est nécessaire d’améliorer la qualité du conseil et de la sensibilisation des entreprises, de se transformer et de s’adapter à la nouvelle situation et d’élargir les marchés.
Dans le même temps, il est nécessaire de remplir avec succès les engagements en matière d’intégration internationale, de normes de qualité ou de contenu dans les ALE signés.
Le Gouvernement doit continuer à lever les difficultés en termes de capital et les programmes de soutien doivent être mis en œuvre rapidement pour être efficaces.
En particulier, l’accent doit être mis sur la promotion de la croissance de la productivité du travail, associée à la transformation numérique, les initiatives de liaison régionale et la création de motivation pour transformer l’économie informelle en activités formelles.
Le gouvernement doit également avoir des directions et des orientations spécifiques pour aider les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, à prendre conscience de l’importance de repositionner leur entreprise par l’innovation créative, à saisir rapidement de nouvelles opportunités ainsi qu’à mettre à jour l’ajustement de la réglementation et les changements mondiaux.
