Stimuler la croissance économique est la priorité en 2024

Le Gouvernement vietnamien a fixé comme objectif une croissance de 6,5 % en 2024. Pour ce faire, une nouvelle résolution sur la mise en œuvre du plan de développement socioéconomique et du budget de l’État a été promulguée avec l’accent mis sur douze tâches et solutions clés.
Stimuler la croissance économique est la priorité en 2024

Donner la priorité à la croissance économique

Après avoir organisé une conférence avec les autorités locales, le gouvernement a publié la Résolution no 01/NQ-CP liée aux principales tâches et solutions sur la mise en œuvre du plan de développement socioéconomique et du budget de l’État pour 2024, qui est une année revêtant une importance particulière dans la réalisation du plan de développement socioéconomique pour la période 2021 - 2025.

Dans cette Résolution, 12 tâches et solutions clés ont été mises en avant pour compenser la croissance en berne et atteindre ainsi l’objectif de croissance de 6,5 % à 7 %, fixé initialement dans le plan quinquennal.

Dans son rapport à l’Assemblée nationale sur la situation économique à mi-parcours, le ministre du Plan et de l’Investissement, Nguyên Chi Dung, a noté que la pression pour atteindre les objectifs du Plan quinquennal était très lourde.

De plus, la Commission économique de l’Assemblée nationale, lors de l’examen du rapport du gouvernement, a souligné que pour atteindre l’objectif de croissance moyenne de 6,5 à 7 %, supérieur à la moyenne de 5 ans de 2016 à 2020 (6,25 %) selon la résolution de l’Assemblée nationale, « un grand effort » serait nécessaire.

Pour concrétiser l’objectif de croissance de 6 à 6,5 %, le gouvernement a élaboré un scénario de croissance pour toute l’année, selon lequel, la croissance du PIB doit atteindre, au premier trimestre 2024, de 5,26 à 5,69 %, et au deuxième trimestre, de 5,8 à 6,29 %, pour obtenir une croissance de 5,54 à 6 % au premier semestre.

Au troisième trimestre, la croissance du PIB doit être entre 6,24 et 6,77 %, pour atteindre le niveau de 5,78 à 6,27 % sur neuf mois. Le quatrième trimestre de 2024 jouera un rôle décisif pour la croissance économique de toute l’année, donc le chiffre à atteindre sera de 6,55 à 7,09 %.

Mettre tout en œuvre pour atteindre l’objectif fixé

La détermination du Gouvernement à atteindre les objectifs de 2024 s’inscrit dans un contexte jugé difficile et marqué par de multiples défis.

Pour stimuler la croissance économique, il faut revitaliser les moteurs de croissance existants tout en exploitant efficacement les nouveaux. — Économiste Cân Van Luc

Le groupe d’experts de l’Institut de formation et de recherche de la BIDV (Banque commerciale par actions pour l’investissement et le développement du Vietnam) vient de proposer trois scénarios de croissance économique pour 2024. Le scénario de base prévoit une croissance de 6 à 6,5 %, un niveau qui pourrait atteindre de 6,5 à 7 % dans l’hypothèse optimiste soutenue par la situation nationale et mondiale plus favorable.

Quant au scénario négatif, si les risques externes augmentent et ont des impacts plus négatifs, les grandes économies se redressent lentement, les conflits géopolitiques s’intensifient, les catastrophes naturelles et les épidémies deviennent compliquées et difficiles, ce qui aura un impact négatif sur les exportations, les investissements, la consommation et le tourisme international du Vietnam. Les moteurs n’ont pas été aussi efficaces que prévu, le taux de croissance pourrait n’être que de 5 % à 5,5 %.

En revanche, si les risques extérieurs augmentent et ont un impact plus négatif sur les exportations, l’investissement, la consommation et le tourisme du Vietnam, la croissance pourrait être seulement de 5 à 5,5 %.

Dans le contexte actuel d’évolution économique mondiale caractérisé par de nombreux facteurs incertains, tous les scénarios peuvent se produire. C’est pourquoi, selon Nguyên Thi Huong, directrice générale de l’Office général des statistiques, il est nécessaire de tout faire pour atteindre l’objectif. Cela a été souligné récemment lors d’une réunion du gouvernement avec les localités.

« L’investissement public, la consommation intérieure et la reprise des exportations seront les trois principaux moteurs de croissance de l’économie vietnamienne en 2024 », a déclaré Shantanu Chakraborty, directeur national de la Banque asiatique de développement (BAD) au Vietnam.

Selon Shantanu Chakraborty, la politique budgétaire doit être une priorité au Vietnam. En particulier, l’investissement public est une solution importante.

En 2024, l’Assemblée nationale a décidé de réduire les ressources d’investissement public par rapport à 2023, à plus de 640 000 milliards de dôngs. Cependant, le vice-ministre Trân Quôc Phuong a estimé que si l’on se concentre sur la promotion efficace du décaissement, cela aurait un impact positif sur la croissance économique.

Les signaux observés en 2023, tels que les importants investissements directs étrangers de 36,6 milliards de dollars et un record de décaissement de près de 23 milliards de dollars, seront une base permettant de croire en des perspectives positives de l’économie en 2024.

« En 2024, l’attraction des investissements directs étrangers continuera d’être un point positif », a déclaré Luong Van Khôi, vice-directeur de l’Institut central de recherche et de gestion économique (CIEM), exprimant sa satisfaction devant la tendance selon laquelle de nombreux projets dans les domaines des semi-conducteurs, de l’IA, des technologies avancées qui afflueront au Vietnam dans un proche avenir. Ces projets contribueront à stimuler la croissance de l’économie.

Selon l’expert économique Cân Van Luc, outre la diversification des marchés d’exportation, la promotion d’un décaissement efficace des fonds d’investissement publics et la stimulation efficace de l’investissement privé et de la consommation, il est nécessaire d’exploiter davantage les nouveaux moteurs de croissance, tels que le développement de l’économie numérique, l’application de la science et de la technologie, la croissance verte et la transition énergétique. Il faut également se concentrer sur l’augmentation de la productivité du travail, la promotion de la réforme institutionnelle, et l’amélioration de l’environnement d’investissement, en particulier dans le contexte de l’application d’un impôt minimum mondial.