Dang Anh Tuân avait choisi le fameux «non piu andrai» (Tu n’iras plus), qui est un extrait des Noces de Figaro de Mozart: un aria a priori difficile, mais qui était tout à fait dans les cordes - à tout le moins vocales - de notre jeune baryton de choc.
«Ca a été un grand plaisir, pour moi, de participer. J’étais confiant, en montant sur scène. Il faut dire que ça faisait deux mois que je travaillais avec mon professeur de chant», a-t-il confié.
Pas évident, pourtant, de trouver la confiance nécessaire lorsque l’on participe pour la toute première fois à un concours régional et que l’on a abandonné le monde des finances pour celui de la musique…
C’est néanmoins ce qu’a fait Dang Anh Tuân, et avec la réussite que l’on sait, désormais… Une réussite éclatante, donc, qui lui ouvre les portes d’une carrière que l’on imagine volontiers brillante…
«C’est très important pour moi, bien sûr, mais aussi pour l’Académie nationale de musique du Vietnam dont je suis issu. Je vais très certainement me présenter à d’autres concours du même type, ne serait-ce que pour améliorer mes capacités techniques», a dit Dang Anh Tuân.
Ce prix a en tout cas fait le bonheur et la fierté de Dao Nguyên Vu, qui est le professeur de Dang Anh Tuân…
«Il possède une belle voix de baryton. Ca fait quelques années qu’il étudie à l’Académie nationale, et je dois dire qu’il a réussi à développer une vraie maîtrise technique. Ce prix qu’il vient d’obtenir est sans nul doute appelé à être suivi de beaucoup d’autres. Dans l’immédiat, il y a des concours au Japon ou en République de Corée, et je pense qu’il aurait tout intérêt à participer», a-t-il expliqué.
«Personne n’est trop vieux pour se fixer un nouvel objectif ou réaliser de nouveaux rêves», disait Les Brown...
Dang Anh Tuân, lui, n’a pas eu peur de tout abandonner pour la musique… Aujourd’hui, il fait ce qu’il aime et il aime ce qu’il fait: il s’est trouvé…