C'est l'opinion du docteur Ho Quoc Tuan, maître de conférences en finance et comptabilité à l'Université de Bristol (Royaume-Uni), lors d’une interview accordée à l’Agence vietnamienne d’information (VNA), à l’approche de la visite du vice-Premier ministre permanent vietnamien Nguyen Hoa Binh au Royaume-Uni, du 16 au 20 mars.
L’un des objectifs de cette visite est de promouvoir la coopération entre les deux pays dans la construction et le développement de centres financiers internationaux.
Le docteur Ho Quoc Tuan a souligné la distinction cruciale entre les centres financiers « internationaux » et « régionaux » dans le contexte des projets de développement à Ho Chi Minh-Ville et Da Nang.
Actuellement, Ho Chi Minh-Ville est classée comme un centre financier spécialisé régional, appartenant au groupe des centres financiers spécialisés locaux.
Le modèle de centre financier « régional » envisagé au Vietnam s'appuie sur cette distinction.
Selon le spécialiste, le développement des centres financiers suit traditionnellement deux orientations : la spécialisation et la diversification.
Ainsi, en fonction des conditions géographiques, du tissu économique local, de la capacité à attirer des entreprises et des institutions financières étrangères, ainsi que des ressources humaines disponibles, Ho Chi Minh-Ville et Da Nang pourraient opter pour des stratégies différenciées, a-t-il recommandé.
Il a également souligné l'importance pour ces deux villes d’éviter une concurrence interne excessive dans le choix de leurs domaines de spécialisation.
Enfin, il a insisté sur le rôle clé du capital humain, l’un des cinq facteurs déterminants pour le succès d’un centre financier.
Selon le Global Financial Centres Index (GFCI), ces cinq facteurs incluent : le climat des affaires (stabilité politique et macroéconomique, cadre juridique clair et efficace), le capital humain, les infrastructures, le développement du marché financier et la réputation (y compris la culture organisationnelle et l’innovation).