Plus de 45 000 habitants des provinces de Phu Tho et de Lao Cai ont reçu une aide humanitaire et un soutien à la relance de leurs moyens de subsistance, dans le cadre du projet de réhabilitation post-typhon Yagi. L’initiative, financée par Oxfam, s’est clôturée fin juillet par un atelier de bilan à Phu Tho, qui a permis de tirer des leçons concrètes et de formuler plusieurs recommandations politiques.
Mis en œuvre depuis 2024 en coordination avec l’Union des femmes de Phu Tho et la Croix-Rouge de Lao Cai, le projet a mobilisé près de 1,5 million de dollars (environ 38 milliards de dôngs). Il a permis de distribuer des aides en espèces (1 858 transferts sans condition, 1 210 conditionnés), 3 210 kits pour femmes et enfants, 2 860 lots de produits essentiels, 1 490 journées de travail rémunérées pour la réhabilitation rurale, ainsi que des actions concernant les évaluations sur l’accès à l’eau potable, l’assainissement et la relance post-catastrophe. Le projet a aussi organisé plusieurs formations sur la gestion des urgences, intégrant la dimension de genre.
« Le projet s’est distingué par son approche intégrée, de l’aide d’urgence à la relance durable », a souligné Pham Quang Tu, directeur adjoint d’Oxfam au Vietnam. L’ONG a mis l’accent sur deux leviers : l’échange de travail contre travail » chez les habitants pour reconstruire les infrastructures tout en générant un revenu, et l’appui technique en agriculture (semences et élevage) pour relancer l’économie locale.
Oxfam a plaidé pour une réforme des procédures d’aide internationale d’urgence, jugeant les démarches actuelles trop lourdes. L’organisation recommande notamment une révision des décrets 50/2020/NĐ-CP et 80/2020/NĐ-CP.
Partenaire clé du projet, l’Australie a apporté 4 millions de dollars via plusieurs ONG comme Oxfam et Save the Children. « Les catastrophes ont des impacts profonds, en particulier sur les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées. Être à l’écoute des communautés est essentiel pour garantir une aide juste et efficace », a déclaré Le Thi Anh Nga, représentant de l’ambassade d’Australie au Vietnam.
Elle a également exprimé le souhait de recevoir davantage de retours d’expérience sur les modèles efficaces et les défis rencontrés, afin d’améliorer la qualité de l’assistance dans l’avenir.
Les participants à l’atelier ont également insisté sur la nécessité de simplifier les procédures d’approbation, d’adapter les politiques aux réalités locales, et de maintenir le soutien aux zones montagneuses vulnérables.
Enfin, le projet a été salué pour son engagement en faveur de l’égalité de genre, car il met en avant les femmes dans les actions de terrain et promeut des critères d’identification transparents.