Debout sous la statue de l'Oncle Hô, de 3 mètres de haut, au milieu de la scène estivale de Saint-Pétersbourg ayant de nombreux empreintes historiques, les peuples des deux pays sont très fiers et émus : l'Oncle Hô était venu à cet endroit, et y sera toujours présent.
Des efforts des deux parties
En septembre 2019, lors d'une conférence sur l'héritage spirituel du Président Hô Chi Minh tenue à Saint-Pétersbourg, le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Alexander Beglov, a annoncé avec joie le projet d'ériger une statue du Président Hô Chi Minh dans la « capitale du nord » de la Russie. La décision avait été prise la veille, lors d'une séance de travail entre des autorités de la ville et Vo Van Thuong, qui était alors membre du Bureau Politique, secrétaire du Comité central du Parti communiste du Vietnam, chef de la Commission centrale de la Propagande et de l’Éducation du Parti.
En octobre 2020, Saint-Pétersbourg a organisé une cérémonie pour placer une dalle de pierre à l'emplacement prévu de la statue du Président Hô Chi Minh, qui est à l'intersection entre la rue nommée « Hô Chi Minh » et l'avenue « Lumières », un lieu considéré comme hautement symbolique, avec la face principale tournée vers le Vietnam.
Le sculpteur et auteur de la statue du Président Hô Chi Minh à Saint-Pétersbourg, Nguyên Van Vo (à droite), et l'ambassadeur du Vietnam en Russie, Dang Minh Khôi (à gauche). Photo : NDEL. |
Saint-Pétersbourg n'est pas étranger aux Vietnamiens. La ville compte des centaines de ponts partageant des pages d'histoire avec le pays en forme d’un S. C'est depuis cette ville portuaire que le Président Hô Chi Minh a vu de ses propres yeux un pays soviétique faisant de son mieux pour surmonter les conséquences de la guerre et reconstruire activement le pays.
Cela a fait 100 ans que l'Oncle Hô est venu en Union soviétique, la jetée où il est arrivé est toujours calme et tranquille. L'histoire de son voyage jaillit dans le cœur de chacun.
Selon de nombreuses études et documents, avant son premier voyage dans la patrie de la Révolution d'Octobre, lorsqu'il fut envoyé par le Comité central du Parti communiste français en Union soviétique pour assister au Congrès international communiste, Nguyên Ai Quôc dut se préparer très minutieusement pour quitter Paris (France) en cachette, car il était très dangereux de passer de la France à l'Union soviétique à cette époque.
Nguyên Ai Quôc a écrit un certain nombre d'articles pour les journaux du Parti communiste français pour faire croire qu'il était toujours en France, et en même temps semblait être oisif, ne participant pas aux activités politiques. Peu à peu, les agents secrets n'ont plus eu besoin de suivre les traces de Nguyên Ai Quôc.
A cette époque, à cause du danger, le seul chemin de Paris à Moscou passait par l'Allemagne. Le soir du 13 juin 1923, comme d’habitude, Nguyên Ai Quôc acheta un billet pour la dernière séance de cinéma. Au milieu de la séance, il sortit du théâtre, prit rapidement le métro jusqu'à la gare au nord de Paris, puis prit le train pour Berlin (Allemagne). Le 27 juin 1923, Nguyên Ai Quôc, avec un passeport portant le nom de Chen Vang, monta à bord du navire Karl Liebknecht, quittant Hambourg. Le 30 juin 1923, Nguyên Ai Quôc arriva au port de Petrograd.
Avant son arrivée en Union soviétique, le Président Hô Chi Minh aspirait à venir dans le pays du leader V.I. Lénine, pour acquérir de l'expérience pour la lutte de sa nation.
Il a beaucoup apprécié la thèse de V.I. Lénine sur les questions nationales et coloniales, ce l'aidant à trouver le chemin pour sauver le pays et de libérer la nation. C'est le temps de vivre et de travailler en Union soviétique qui a permis à Nguyên Ai Quôc de conduire l’œuvre révolutionnaire du peuple vietnamien à une glorieuse victoire.
Un grand honneur
Après avoir placé la dalle de pierre pesant près de 10 tonnes, les deux parties vietnamienne et russe ont activement accéléré les procédures, afin que le projet d'ériger la cinquième statue du Président Hô Chi Minh en Russie se déroule comme prévu.
L'avancement de la construction de la statue était toujours un contenu important dans les rencontres et les séances de travail entre l'ambassadeur du Vietnam en Russie, Dang Minh Khôi, et les représentants des autorités de Saint-Pétersbourg.
Affirmant à plusieurs reprises que les dirigeants des deux pays soutiennent et apprécient le projet de construction de la statue de l’Oncle Hô, l'ambassadeur vietnamiens et les autorités de Saint-Pétersbourg ne pouvaient toujours pas cacher leur joie face aux avancements du projet.
En Russie, il y a actuellement quatre statues du Président Hô Chi Minh, dont la première statue érigée à Moscou en 1990, les autres statues inaugurées à Oulianovsk en 2017 et à Vladivostok en 2019, et la quatrième statue située au sein de l'Institut Hô Chi Minh de l’Université de Saint-Pétersbourg.
La décision d'ériger une statue du Président Hô Chi Minh par les autorités de Saint-Pétersbourg témoigne de la chaleureuse affection et du profond respect du peuple russe pour le dirigeant bien-aimé du peuple vietnamien, des étroites relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.
Plus nous approchons de l'inauguration de la statue de l'Oncle Hô, plus nous ressentons les sentiments chaleureux que le peuple russe réserve au Président Hô Chi Minh.
Duong Chi Kiên, un homme d'affaires vietnamien à Saint-Pétersbourg qui a accompagné le projet de construction de la statue, a confié qu'à la fin du mois de février de cette année, l'atelier Denis était heureux d'accueillir l'échantillon de statue du Président Hô Chi Minh, transporté du Vietnam jusqu'à Almaty au Kazakhstan en avion, puis à Saint-Pétersbourg en camion. Les travailleurs se rappellent que lors de la réception de l'échantillon de statue, tout le monde était fier de la responsabilité qui leur avait été confiée.
Le président du Comité des Archives de Saint-Pétersbourg, Petr Tishchenko (2e, à droite) et le vice-président du Comité des Affaires étrangères de Saint-Pétersbourg, Vyacheslav Kalganov (1er, à droite). Photo : NDEL. |
Boris Kornilov, ne pouvait cacher l'honneur de réaliser une œuvre hautement emblématique. Le respect pour le leader bien-aimé du peuple vietnamien lui rappelle, ainsi qu'à ses collègues, de travailler de manière responsable et prudente. Avec eux, la statue de l'Oncle Hô contribuera à continuer d'écrire la fière histoire entre les deux peuples vietnamiens et russes.
Nguyên Van Vo, étant sculpteur, auteur de la statue et de nombreux collègues vietnamiens arrivés du Vietnam, en regardant la statue achevée de l'Oncle Hô, se sont sentis très satisfaits. Selon l'auteur de la statue, le Président Hô Chi Minh est une personne qui aime lire des livres et part souvent en mission. L'idée de la statue a été venue de la situation où l'Oncle Hô s'est arrêté au bord de la route, assis sur un rocher pour faire la lecture.
L'architecte Anatoly Chernov et sa fille, qui est aussi sa collègue. Photo : NDEL. |
Depuis plusieurs années, l'architecte Anatoly Chernov et sa fille, qui est aussi sa collègue, apportent avec eux une ébauche détaillée de la perspective du campus de la statue, à chaque fois qu'ils viennent à une conférence ou rencontrent la communauté vietnamienne. Anatoly Chernov se ressent très fier d’être sélectionné pour réaliser ce projet.
La pensée de Hô Chi Minh vit pour toujours
Depuis l'annonce du projet d'érection de la statue de l'Oncle Hô, le vice-président de la Commission des Affaires étrangères de Saint-Pétersbourg, Vyacheslav Kalganov, s'est toujours informé de l'état d'avancement du projet. Son amour pour le Vietnam est souvent décrit comme « pouvoir échanger au quotidien sur les relations entre les deux pays ».
Se félicitant du nouveau développement des relations Vietnam - Russie, Vyacheslav Kalganov en est heureux car le projet met à l’honneur non seulement le Président Hô Chi Minh, mais promeut également son héritage et ses pensées.
La statue du Président Hô Chi Minh à Saint-Pétersbourg. Photo : NDEL. |
L'affection du peuple russe pour le Président Hô Chi Minh s'exprime par de nombreuses façons : les yeux larmoyants de l'architecte Tchernov en écoutant la chanson qui loue le Président Hô Chi Minh, la joie de Vyacheslav Kalganov lorsqu'il reçut les objets liés à l'Oncle Hô, et aussi l'histoire touchante du vétéran Alexey Skreblyukov (Académie de communication militaire de Saint-Pétersbourg) qui a eu l'honneur de rencontrer le Président Hô Chi Minh.
Alexey Skreblyukov a déclaré : « Hô Chi Minh est le dirigeant bien-aimé du peuple vietnamien, et de moi-même ».
Pendant sa vie d'activités révolutionnaires, le Président Hô Chi Minh s’est rendu en Union soviétique à plusieurs reprises. Les précieux documents sur l'Oncle Hô font la fierté des archivistes, dont le président du comité des archives de Saint-Pétersbourg, Petr Tishchenko.
Pour Petr Tishchenko, l’exposition des informations sur la vie de l’Oncle Hô apporte une nouvelle inspiration.
La personnalité du Président Hô Chi Minh est devenue un exemple typique de son amour pour sa Patrie, son pays et sa capacité à diriger. L'Oncle Hô est celui qui a jeté les bases des relations entre le Vietnam et la Russie. Chaque pas du Président Hô Chi Minh sur cette terre doit être raconté aux générations futures, a déclaré Petr Tishchenko.
Les pensées et les aspirations des peuples des deux pays nous permettent de croire que la statue du Président Hô Chi Minh deviendra une « adresse rouge » à Saint-Pétersbourg. À proximité de monument, l'école 488 est très fière du musée de l'Oncle Hô, qui invite tout le monde à visiter, à découvrir sa vie et sa carrière révolutionnaire, et à inspirer les jeunes générations à continuer d'écrire l’histoire de l'amitié entre les deux pays.
La « capitale du nord » de la Russie compte des centaines de ponts, mais en ces jours historiques, un pont est le plus mentionné, c'est le pont d'amitié entre le Vietnam et la Russie.
La statue du Président Hô Chi Minh fait partie de ces « ponts de l'amitié ». Les peuples vietnamien et russe attendent avec impatience la cérémonie d'inauguration de la statue de l'Oncle Hô, qui aura lieu le 30 juin.