VIFTA augmente des opportunités pour l'importation et l'exportation du Vietnam

L’Accord de libre-échange Vietnam - Israël (VIFTA), récemment signé par le ministre vietnamien de l’Industrie et du Commerce, Nguyên Hông Diên et le ministre israélien de l'Économie et de l'Industrie Nir Barkat, est une grande opportunité et une plus grande ouverture pour les activités d’importation et d’exportation du Vietnam.
Le professeur associé docteur Ngô Tri Long, économiste vietnamien. Photo : congthuong.com.vn
Le professeur associé docteur Ngô Tri Long, économiste vietnamien. Photo : congthuong.com.vn

C’est ce qu’a souligné le professeur associé docteur Ngô Tri Long, économiste vietnamien.

L’Accord VIFTA a été négocié pendant 7 ans, à travers 12 échanges et des négociations qui se sont achevées au début d’avril de cette année. En particulier, la signature du VIFTA faite seulement 3 mois après l'annonce de la fin des négociations, a montré le rôle actif du ministère de l'Industrie et du Commerce, selon lui.

Israël et le Vietnam ont établi des relations commerciales en 1994. Depuis, les relations commerciales entre les deux pays se sont de plus en plus développées. Le fait que les deux pays viennent de signer le VIFTA approfondit davantage leurs relations commerciales.

Selon les données, les échanges commerciaux entre le Vietnam et Israël se classent au 5e rang, les importations et les exportations au 3e rang, après les Émirats arabes unis et la Turquie. C’est pour cela que le Ministère de l'Industrie et du Commerce a pris l'initiative de signer le VIFTA pour créer des opportunités et améliorer l'adaptabilité de l'économie à l'intégration économique internationale.

Le Vietnam compte 70 articles qu’il peut exporter vers Israël. Photo : congthuong.vn
Le Vietnam compte 70 articles qu’il peut exporter vers Israël. Photo : congthuong.vn

Chaque accord de libre-échange comporte toujours des opportunités et des défis. Avec le VIFTA, nous devons considérer le potentiel de l'Israël et reconnaître l'opportunité, selon le professeur et docteur Ngô Tri Long. « Je sais que l’Israël est un petit pays mais a une économie et un commerce extérieur très forts. La population d'Israël n’est que de près de 10 millions d’habitants, mais leur revenu par habitant est très élevé, environ 55 000 dollars par an ».

En outre, les activités commerciales d'Israël sont en moyenne à plus de 173 milliards de dollars par an et souvent déficitaires. D'un autre côté, l'Israël a une superficie à 70% désertique, ses ressources sont très rares. Cependant, les habitants de ce pays ont le niveau intellectuel très élevé. Le plus grand nombre de prix Nobel du monde appartiennent à des scientifiques israéliens. 20% de personnes qui réussissent aux États-Unis sont israéliens.

« Ainsi, avec un petit pays à très fort potentiel économique, lors de la signature d'un Accord de libre-échange avec Israël, nous devrons profiter de cette opportunité », a souligné le professeur associé docteur Ngô Tri Long.

Selon lui, en raison des conditions naturelles d'Israël très difficiles, leurs activités commerciales sont principalement l’importation, en particulier, des articles de consommation.

Selon les données publiées, chaque année, l’Israël enregistre un chiffre d'affaires d'importation d'environ 35 milliards de dollars pour les articles de consommation. Alors que ce groupe de produits est l'une des forces du Vietnam. Dans le même temps, le Vietnam doit également créer les conditions pour pouvoir tirer parti des atouts d’Israël en matière de connaissances ou de techniques de haute technologie, a déclaré Ngô Tri Long.

Les activités d'importation et d'exportation entre le Vietnam et l’Israël ont tendance à s’accroître. Si en 2020 le chiffre d'affaires import-export était de près de 2 milliards de dollars, en 2021 il a passé à 2,3 milliards de dollars, en 2022 a atteint 2,6 milliards de dollars et il augmentera encore cette année.

Selon la situation des relations commerciales bilatérales, je trouve que cela est bénéfique pour les activités économiques du Vietnam », a souligné l’économiste Ngô Tri Long.

La grande opportunité pour le Vietnam n'est pas seulement des activités commerciales, mais aussi des investissements. « Nous voyons qu'Israël a plus de déficit commercial que nous n'avons d'excédent commercial. Pendant ce temps, les avantages de l’accord de libre-échange sont que les tarifs sont réduits par étapes, il y a alors un grand avantage dans les activités d'importation et d'exportation. Actuellement, le Vietnam compte 70 articles qu’il peut exporter vers Israël. C'est un grand avantage et une grande opportunité », a déclaré Ngô Tri Long

À côté des opportunités, l'intégration est la concurrence, mais la concurrence dans le contexte de la capacité du Vietnam est encore limitée, il est alors nécessaire de trouver des produits avantageux pour exporter, selon l’expert vietnamien.

« VIFTA est une grande opportunité, ouvrant la « porte » aux activités d'importation et d'exportation du Vietnam. Si les entreprises vietnamiennes profitent de leurs atouts, je pense que cela augmentera la position du Vietnam dans les activités économiques internationales », a-t-il affirmé.

Concernant les défis, il s’agit du défi de la compétitivité. Au cours du processus de négociations et de signature, le ministère de l'Industrie et du Commerce, au nom de l'État, a identifié les atouts et les avantages du Vietnam en signant cet accord. Dans lequel, il y a des choses à faire immédiatement, il y a des choses à faire selon la feuille de route. Pour utiliser efficacement le VIFTA, les entreprises vietnamiennes doivent prêter attention à des problèmes suivants :

Premièrement, les entreprises devraient être proactives dans la compréhension des mécanismes, des politiques, des marchés et des barrières commerciales pour améliorer la qualité des produits. En outre, elles doivent également être proactives dans la promotion commerciale et étudier le marché israélien.

Deuxièmement, les entreprises vietnamiennes devraient être plus professionnelles. Parce qu'Israël est un partenaire ayant une grande compétitivité et de bonnes conditions, si nous ne sommes pas professionnels dans les activités d'importation et d'exportation, il sera difficile de les approcher. Par conséquent, les entreprises doivent être proactives pour accéder au marché.