Découverte des quintessences vietnamiennes présentées au monde il y a cent ans

Peu de gens savent que des produits artisanaux et de nombreux uniques ouvrages architecturaux telles que la Pagode au pilier unique, la Pagode de Thiên Mu du Vietnam ont fait leur apparition à Paris, à Marseille, à Lyon en France, à New York, à San Francisco aux États-Unis ou à Bruxelles en Belgique il y a plus de cent ans lors des foires.
Un coin de l'exposition « Exposition – Lieu où convergent les quintessences ». Photo : nhandan.vn
Un coin de l'exposition « Exposition – Lieu où convergent les quintessences ». Photo : nhandan.vn

1/ Le mot vietnamien « Đấu xảo » est un ancien terme désignant les foires et les expositions, organisées pour présenter et promouvoir des œuvres et des produits, créant ainsi des opportunités au marché, favorisant le commerce et le développement économique de la région et du monde.

Plus de 300 documents et objets dans l'exposition « Exposition – Lieu où convergent les quintessences » récemment organisée par le Centre des Archives nationales I, ont montré des images symboliques et de divers types d’uniques produits lors des expositions et des foires nationales et internationales. Ils ont fait connaître l’identité et les quintessences vietnamiennes au monde dans divers secteurs.

Au Vietnam, la foire à Gia Dinh, organisée en 1865, soit la 19e année du règne du Roi Tu Duc, est considérée comme la première grande exposition du Sud. À Hanoi, la première foire a eu lieu en 1887, principalement pour présenter l'artisanat et échanger des marchandises. Selon les documents, les produits artisanaux d'An Nam sont disposés de manière intelligente dans deux rangées de hangars afin que les visiteurs puissent facilement voir le travail des artisans qui fabriquent des éventails, des tambours tam-tam, des instruments de musique, des parasols, des produits en laque poncée et des objets en papier.

Les stands sur les côtés sont destinés aux artisans qui fabriquent des rideaux, du papier, tissage de la soie, les spectateurs peuvent observer les activités de production des artisans. Cinquante artisans des ateliers d'artisanat des localités de Hanoi ont participé à la foire. Tous les produits affichés sont notés, de nombreuses médailles sont décernées aux produits artisanaux vietnamiens. Le graveur Nguyên Van Ngân a été nominé pour la médaille d'argent. Le tisserand de soie Nguyên Van Du a également été nominé pour la médaille d'argent...

En 1902, l'inauguration du grand Palais de l’exposition (situé sur le côté gauche de l'avenue Gambetta (actuelle rue Trân Hung Dao) menant à la gare centrale de Hanoi, a marqué une étape particulière concernant la présence des marchandises en provenance de la France, des colonies françaises et de certains pays asiatiques. Le grand Palais de l’exposition est ainsi devenu une foire mondiale.

L'historien Duong Trung Quôc a déclaré que les Français ont construit un centre pour promouvoir l'image et les ressources économiques du Vietnam juste à côté du grand nœud ferroviaire, étant la gare de Hàng Co plus tard. Dans cette zone, les premiers artistes de l'École des Beaux-Arts d'Indochine ont également participé à des expositions. Le palais des expositions est devenu un lieu d'échange, notamment de formation professionnelle. D’où de nombreux métiers ont été introduits dans notre pays grâce à des avantages d'une importante main-d'œuvre agricole, comme le métier de production des chaises en rotin, le métier de tissage des chapeaux en paille panama ou le métier de broderie. C'était une activité très importante pour promouvoir les compétences ainsi que la créativité dans le développement de l'artisanat à cette époque.

L'affiche de l'exposition de Hanoi en 1902 lors de l« Exposition - Lieu où convergent les quintessences ». Photo : nhandan.vn
L'affiche de l'exposition de Hanoi en 1902 lors de l« Exposition - Lieu où convergent les quintessences ». Photo : nhandan.vn

2/ À la fin du XIXe siècle, des artisans vietnamiens participaient aux expositions internationales en France, aux États-Unis, en Belgique.... En 1866, la cour du roi Nguyên a envoyé une délégation en France pour visiter la 2e exposition universelle tenue à Paris en 1867. Les Occidentaux furent conquis par la sophistication, l’élégance et la singularité et la nouveauté des produits vietnamiens. Parmi les expositions avec la participation du Vietnam à cette époque, l'exposition coloniale en 1931 a présenté de manière la plus riche et la plus diversifiée l'image, le potentiel et les produits de l'Indochine et a également créé la vague de protestations la plus féroce.

Selon Mme Dô Hoàng Anh, cheffe du Service de promotion de la valeur documentaire, en 1931, la France a organisé une exposition à grande échelle pour présenter les élites de toutes ses colonies. Chaque colonie dispose de sa propre zone d'exposition. La zone dédiée au Vietnam présente des ouvrages architecturaux typiques des trois régions du Nord, du Centre et du Sud tels que la Pagode au pilier unique à Hanoi, la pagode de Thiên Mu à Huê (au Centre du Vietnam). Six mois après son organisation, l’exposition a été un énorme succès avec plus de 8 millions de visiteurs.

Les anciennes expositions jouaient un rôle très important car c'était la seule activité permettant de présenter les produits et les techniques des villages artisanaux et des artisans à d'autres localités et d’autres pays. Le collectionneur de journaux Nguyên Phi Dung a déclaré que grâce à son travail de collectionneur, il a vu des publicités sur des activités d’expositions délicates dans de vieux journaux. De là, on voit que le sens du professionnalisme dans l’organisation des expositions existe depuis très longtemps.

L'exposition « Exposition – Lieu où convergent les quintessences » est comme un écho de l'identité vietnamienne résonnant du passé. L'événement offre un espace pour découvrir l'héritage des mémoires. C'est aussi une opportunité de « réveiller » la génération actuelle visant à maintenir, à poursuivre et à promouvoir des activités d’exposition dans la période d'intégration. L'historien Duong Trung Quôc a estimé que nous avons longtemps abusé du mot « exposition ». Nous ne nous intéressons qu’aux ventes, mais ne prenons pas en compte pas son rôle de motivation du développement de la production et du commerce.