Proposition de création rapide d’un Comité national de pilotage pour la lutte contre la pollution de l’air
Le vice-président du Comité populaire de la ville de Hanoi, Nguyen Manh Quyen, a récemment adressé une note officielle au ministère de l’Agriculture et de l’Environnement ainsi qu’aux Comités populaires des villes et provinces de Hai Phong, Bac Ninh, Hung Yen, Phu Tho, Thai Nguyen et Ninh Binh, appelant à renforcer la coordination et à déployer des mesures urgentes pour contrôler la pollution atmosphérique dans la région de la capitale.
Selon cette note, ces dernières années, la pollution de l’air à Hanoi en particulier, et dans l’ensemble de la région de la capitale en général, tend à s’aggraver, notamment lors des périodes de transition saisonnière et de phénomènes d’inversion thermique. Cette situation affecte directement la santé des habitants, la qualité de vie et le développement socio-économique.
Les faits montrent que la pollution atmosphérique ne provient pas uniquement de sources internes aux différentes localités, mais qu’elle est également fortement influencée par des émissions interrégionales, interprovinciales et transfrontalières.
Afin d’améliorer l’efficacité de la gestion et du contrôle de la pollution de l’air de manière globale, cohérente et adaptée aux caractéristiques de dispersion des polluants atmosphériques, le Comité populaire de Hanoi propose que le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement assume un rôle de chef de file, en renforçant la coordination et l’orientation technique dans la gestion de la pollution de l’air à l’échelle interrégionale.
Il est également suggéré d’étudier et de promulguer des mécanismes de coordination et de partage des responsabilités entre les localités de la région de la capitale et des zones avoisinantes, afin de contrôler efficacement les grandes sources d’émissions à forte diffusion.
La ville de Hanoi demande en outre au ministère d’appuyer la mise en place, la connexion et le partage des données de surveillance de la qualité de l’air entre Hanoi et les provinces et villes voisines, d’harmoniser les méthodes d’évaluation et d’alerte sur la qualité de l’air, afin de servir les travaux de prévision, d’alerte précoce et d’information rapide du public.
Par ailleurs, Hanoi propose que le ministère promulgue rapidement un règlement de coordination pour la gestion de la qualité de l’air à l’échelle interrégionale et interprovinciale, et mette en service un système national d’alerte, de prévision et de contrôle de la pollution atmosphérique.
Il est également suggéré d’établir des mécanismes d’échange d’informations réguliers et rapides entre les localités en cas d’épisodes de pollution de l’air graves et prolongés, afin de coordonner les mesures de réponse et d’atténuer les impacts sur la santé de la population.
En particulier, Hanoi recommande que le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement conseille rapidement le gouvernement en vue de la promulgation d’une décision portant création d’un Comité national de pilotage pour la lutte contre la pollution de l’air. Cet organe aurait pour mission de diriger et de coordonner le traitement des questions importantes, urgentes et intersectorielles, afin de prévenir et de remédier à la pollution et d’assurer une gestion efficace de la qualité de l’air à l’échelle interrégionale et interprovinciale.
Les localités appelées à agir de concert
Dans sa note, le Comité populaire de Hanoi appelle également les Comités populaires des provinces de Ninh Binh, Hung Yen, Thai Nguyen, Phu Tho, Bac Ninh et de la ville de Hai Phong à renforcer leur coopération avec Hanoi en matière d’échange d’informations et de mise en œuvre de missions visant à résoudre progressivement la pollution de l’air.
Concrètement, Hanoi invite les localités voisines à renforcer la supervision et l’orientation des établissements de production, de commerce et de services afin d’assurer le fonctionnement efficace des systèmes de traitement des émissions, d’ajuster de manière proactive les plans de production des usines, de contrôler la dispersion des poussières et de surveiller les données issues des systèmes automatiques et continus de mesure des émissions.
Il est également recommandé de renforcer la gestion des sources d’émissions industrielles et des activités impliquant des procédés de combustion, par le biais de contrôles et d’inspections du respect des réglementations environnementales, en particulier dans les secteurs fortement émetteurs tels que le ciment, la production d’électricité thermique, la sidérurgie, ainsi que dans les villages artisanaux comportant des étapes de combustion.
Hanoi appelle en outre les localités à intensifier la gestion et le contrôle des émissions liées au trafic, à développer les transports publics, à promouvoir la transition vers des modes de transport verts utilisant des énergies propres et respectueuses de l’environnement, afin de réduire les émissions polluantes.
Par ailleurs, il est demandé de renforcer la gestion et la surveillance des poussières sur les grands chantiers de construction, d’intensifier les inspections relatives aux mesures d’hygiène environnementale sur les sites, de contrôler strictement les véhicules transportant des matériaux et des déchets de construction, et de prévenir rigoureusement les activités de brûlage de déchets, de résidus de récolte et de sous-produits agricoles non conformes à la réglementation.
Hanoi et les provinces et villes voisines, dont Thai Nguyen, Phu Tho, Hung Yen, Ninh Binh, Bac Ninh et Hai Phong, traversent actuellement une période de pollution de l’air grave et prolongée. Selon les experts, la résolution de ce problème dans la région de la capitale nécessite une action concertée de l’ensemble des localités, une approche qui a déjà fait ses preuves dans la lutte contre la pollution de l’air à Beijing, en Chine.
Auparavant, la Décision n°2530/QD-TTg du Premier ministre approuvant le Plan d’action national pour la lutte contre la pollution et la gestion de la qualité de l’air pour la période 2026-2030, avec une vision à l’horizon 2045, avait déjà clairement défini la mission de créer un Comité national de pilotage pour la lutte contre la pollution de l’air.
Cet organe est destiné à assister le Premier ministre dans la recherche, la direction et la coordination du traitement des questions importantes et intersectorielles liées à la gestion de la qualité de l’air, avec pour priorité immédiate la résolution de la pollution atmosphérique dans la région de la capitale.
