Des collines du Nord aux plaines fertiles du Sud, la banane s’impose comme l’un des fruits les plus répandus au Vietnam.
Avec plus de 161.000 hectares cultivés et près de 3 millions de tonnes récoltées en 2024, elle figure désormais parmi les produits agricoles d’exportation les plus dynamiques du pays.
Les principales zones de production se concentrent dans le delta du Mékong (39.000 ha), le Sud-Est (25.000 ha), les régions montagneuses du Nord (26.100 ha) et le delta du Fleuve Rouge (21.900 ha).
Le Sud-Est se démarque par un rendement exceptionnel de 344,8 quintaux/ha, conséquence d’investissements technologiques soutenus.
Cette montée en puissance se reflète sur les marchés internationaux.
Rien qu’en 2024, près de 625.000 tonnes de bananes vietnamiennes ont été exportées vers la Chine, qui demeure le débouché principal.
Le fruit vietnamien gagne aussi du terrain sur des marchés exigeants comme le Japon, la République de Corée, les États-Unis, l’UE ou encore l’ASEAN.
Mais cette expansion oblige la filière à répondre à des normes de plus en plus strictes en matière de traçabilité, d’innocuité alimentaire et de contrôle phytosanitaire.
Pour consolider et élargir ses parts de marché, le secteur doit renforcer la qualité, standardiser les pratiques culturales et développer la transformation.
Car la majorité des exportations reste encore constituée de produits frais, alors même que la demande mondiale s’oriente vers des produits à valeur ajoutée — bananes séchées, purées, farines ou snacks. Selon les experts, seule la montée en gamme permettra d’échapper à la dépendance au prix du fruit brut.
Plusieurs entreprises pionnières misent déjà sur un modèle à haute technologie avec un standard unique appliqué du choix variétal à la récolte.
Une stratégie qui vise à hisser la banane vietnamienne au rang des filières agricoles les plus compétitives de la région.