Prenant la parole lors de la cérémonie, l’ambassadrice de Colombie au Vietnam, Mme Camila María Polo Flórez a souligné que ces arbres saman ne sont pas seulement un cadeau du peuple colombien adressé à Hanoi à l’occasion du 71ᵉ anniversaire de la Libération de la capitale (10/10/1954 – 10/10/2025), mais aussi un hommage rendu à la “Ville pour la paix” et une expression d’admiration pour les réalisations du Vietnam.
Établissant un parallèle entre la plantation d’un arbre et la construction de la paix, l’ambassadrice a affirmé que ces deux processus doivent être “nourris avec persévérance et patience pour pouvoir grandir avec force”.
L’événement coïncide également avec le 9ᵉ anniversaire de la signature de l’Accord de paix en Colombie (26/9/2016 – 26/9/2025). Selon la diplomate, cet accord constitue “une avancée historique vers la paix, la réconciliation dans la dignité, un espoir permettant de guérir les blessures et de renforcer les liens”.
“La paix doit être construite avec la nature, avec les rivières qui nourrissent la vie”, a-t-elle déclaré.
Elle a exprimé l’espoir que chaque arbre planté aujourd’hui contribue non seulement à une urbanisation plus verte et durable, mais serve également de rappel puissant que la paix, l’amitié et le développement durable se construisent pas à pas, “par chaque geste, chaque action, chaque arbre”.
Ce message contribue à resserrer les liens entre le Vietnam et la Colombie et inspire l’idée d’un avenir vert, pacifique et durable pour les générations futures.
Dans la continuité de ces messages empreints de paix et d’amitié, M. Dao Duy Phong, directeur adjoint du Service de la Construction de Hanoi, a souligné que cette cérémonie constitue “un appel à poursuivre la tradition de coopération entre le Vietnam, les pays amis et la capitale Hanoi dans le mouvement de plantation d’arbres à travers la ville”, contribuant ainsi à bâtir un avenir plus vert et plus harmonieux.
Il a rappelé que l’année 2025 est une année-charnière dans la mise en œuvre du programme de plantation de 500 000 arbres urbains sur la période 2021-2025, un jalon qui servira de base pour les objectifs plus ambitieux de la période 2026-2030 visant à créer une “Ville de Hanoi verte - propre - belle”.
Il a également présenté quatre orientations stratégiques : renforcer la coopération internationale dans le développement des villes vertes ; promouvoir la socialisation des activités de plantation et d’entretien des arbres ; encourager les organisations, les particuliers et la population à participer activement à la protection de l’environnement et renforcer la sensibilisation à la valeur des arbres dans la vie urbaine.
“Chaque organisation, famille et individu doit activement planter des arbres, fleurir ses jardins et inspirer les jeunes générations à préserver une ville verte, propre et belle”, a-t-il appelé.
L’ambassade a choisi d’offrir l’arbre saman, une espèce originaire d’Amérique du Sud, afin de présenter au Vietnam une part de la nature et de la culture colombiennes.
Le saman, facile à acclimater et respectueux de l’environnement, est un symbole de vitalité, d’espoir et de développement durable, reflétant l’esprit de paix que la Colombie s’efforce de bâtir depuis la signature de son Accord de paix.
Répondant aux questions du Journal Le Monde & le Vietnam, M. Reinaldo Rafael Espinal, ambassadeur de la République dominicaine, a qualifié la cérémonie de plantation d’arbres d’“événement majeur renforçant l’amitié entre le Vietnam et la Colombie”. Il a également exprimé son émotion en évoquant la figure symbolique qui incarne l’amitié entre le Vietnam et la République dominicaine : le Professeur Juan Bosch Gavino, écrivain, penseur et combattant pour la libération du peuple dominicain.
“La statue du Professeur Juan Bosch Gavino, érigée dans le parc Hoa Binh, est un symbole historique du lien entre le Vietnam et la République dominicaine. Dès 1966, il admirait profondément le courage et l’amour de la paix du peuple vietnamien”, a-t-il partagé.
Originaire de Colombie et caractéristique des forêts tropicales, le saman revêt une valeur culturelle particulière : certaines communautés autochtones le considèrent comme un arbre sacré. Pour cette raison, son image apparaît même sur les anciennes monnaies colombiennes.