Selon le projet de décret, actuellement en consultation avec d’autres agences gouvernementales, ce fonds est destiné à renforcer le développement du logement social et à répondre à la demande croissante de logements des personnes à faibles revenus.
Le fonds fonctionnerait à deux niveaux : un niveau central, sous la gestion directe du ministère de la Construction, et un niveau local, administré par les autorités provinciales via leurs départements de construction respectifs.
Les deux niveaux seraient dotés d’une personnalité juridique indépendante et seraient autorisés à gérer des comptes au Trésor public et dans des banques commerciales.
Outre le budget de l’État, le fonds pourrait être alimenté par des contributions volontaires d’entités nationales et internationales, par les recettes de la vente de logements sociaux publics et par le rendement de ses propres investissements.
Au niveau provincial, le fonds serait alimenté par des ressources provenant du budget local et d’autres sources, telles que la valeur équivalente des terrains attribués par les promoteurs de projets commerciaux, les ventes d’actifs publics, les recettes des ventes aux enchères foncières et d’autres mécanismes juridiques spécifiques au logement social.
Parmi ses principales fonctions, le fonds financerait la construction et l’exploitation de projets de logements sociaux, qu’ils soient autonomes ou intégrés à des infrastructures techniques et sociales, destinés à la location ou à la location-accession.
Il pourrait également réhabiliter des propriétés publiques à usage résidentiel ou acquérir des logements privés à des fins locatives.
Il serait également habilité à acquérir des logements commerciaux pour les attribuer aux fonctionnaires et aux employés publics.
Le fonds peut également recevoir et rénover des projets de logements sociaux actuellement gérés par des agences d'État pour changer leur destination, relouer ou racheter des logements construits dans le secteur privé afin de répondre aux besoins de location des personnes.
La période maximale de mise en œuvre des projets sera de cinq ans pour les projets de construction autonomes et de sept ans pour ceux dotés d’infrastructures complètes.
Dans une interview accordée au magazine en ligne Baodautu.vn, Nguyen Duc Kien, ancien chef du Groupe consultatif économique du Premier ministre, a défendu la proposition, bien qu’il ait précédemment recommandé la dissolution de plusieurs fonds publics inefficaces.
« Ce fonds est essentiel. Dans de nombreux pays développés comme l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, des fonds publics à but non lucratif sont chargés de construire les infrastructures autour des projets de logements sociaux. Cette responsabilité n’incombe pas au secteur privé », a-t-il déclaré.
Nguyen Duc Kien a également insisté sur le fait que le fonds devrait se concentrer sur la fourniture de logements locatifs ou en location-accession pour les personnes éligibles, laissant la vente de logements au marché car l’administration ne peut pas déterminer le prix de chaque transaction immobilière.
Malgré ces initiatives, les progrès dans le logement social sont limités.
Au cours des cinq premiers mois de 2025, seuls 22 619 logements ont été achevés, soit à peine 22,6% de l’objectif annuel de 100 000 unités.
De plus, le prêt de 145 000 milliards de dongs (5,57 milliards de dollars) a eu peu d’impact, avec seulement 3 400 milliards de dongs (131 millions de dollars) déboursés, malgré quatre baisses de taux d’intérêt.