Ayant pour thème « Le Tết Đoan Ngọ dans le passé et aujourd’hui - Une douce brise de Doan Duong », l’exposition présente au public l’origine, la signification, et les coutumes de la cour royale pour le Tết Đoan Ngọ ainsi que les techniques de prévention des épidémies des Vietnamiens autrefois.
L’événement expose aussi un éventail de 2,4 m de large avec un poème écrit par le Roi Lê Hiên Tông en 1503, des répliques d’éventails utilisés par les rois, les reines et les mandarins, des amulettes à cinq couleurs restaurées à partir d’artefacts conservés au musée du Quai Branly (France) et la reproduction d’un magasin dans la rue Hang Mun à Hanoï (maintenant la rue Hang But).
Plusieurs coutumes pratiquées pendant le Tết Đoan Ngọ (dit également Têt Doan Duong) sont également présentées aux visiteurs à l’occasion, comme : cueillir des herbes médicinales, se laver les cheveux avec des herbes et prendre des saunas.
Les plats que l'on mange à l'occasion du Tết Đoan Ngọ. Photo : CVN.
Le Tết Đoan Ngọ est une fête traditionnelle de certains pays asiatiques et l’une des fêtes importantes du Vietnam. Se déroulant le 5e jour du 5e mois lunaire (le 14 juin pour cette année), il s’agit d’une fête pour la prévention des maladies.
Ce Têt existe depuis très longtemps. Au Vietnam, il est également connu sous le nom « la fête pour tuer les insectes ». « Doan » signifie « ouverture » et « Ngo » est une période du zodiaque vietnamien, l’heure du cheval qui s’étale de 11 h à 13 h. La fête a lieu à midi lorsque le soleil est à son zénith. Le jour de Đoan Ngọ coïncide également avec le solstice d’été marquant l’entrée dans l’été. C’est le moment où les conditions sont réunies pour la prolifération des insectes et des maladies.
C’est la raison pour laquelle les paysans préparent des offrandes de culte pour chasser la vermine et prier pour une bonne saison de récoltes. Le Tết Đoan Ngọ est profondément ancré dans la culture vietnamienne et ses us et coutumes.
Autrefois, cette fête comprenait de nombreux rites différents à savoir chasser les insectes endommageant les récoltes, se baigner dans de l’eau parfumée à la coriandre et porter des herbes médicinales pour prévenir les maladies, notamment manger de l’alcool de riz gluant, des fruits estivaux comme le litchi, des prunes, des bananes, des pêches et des gâteaux.
La tradition de manger des plats piquants, amers et acides, selon la croyance vietnamienne, est une bonne façon de « nettoyer » son corps de tous les parasites et d’échapper aux esprits malfaisants. Durant la fête, les gens préparent souvent un plateau des offrandes pour pratiquer le culte des ancêtres qui a généralement lieu à midi, à l’heure de cheval.
À noter que chasser les vers constitue le rite principal de cette fête. Mais à l’heure de la vie moderne, les rites sont simplifiés. Dorénavant seul le culte aux ancêtres est préservé, ainsi que la dégustation de fruits estivaux et de plats typiques pour l’occasion tels que le ruou nêp (riz gluant cuit et fermenté pendant quelques jours) et le banh tro (gâteau fait à base de riz gluant, avec de l’eau de cendres d’herbes et de plantes).
Au cours des dynasties féodales, l’événement était célébré différemment parmi les familles royales et les gens ordinaires.
Sous la dynastie Lê postérieure (1428-1788), les rois organisaient à cette occasion un rituel pour rendre hommage aux ancêtres et un banquet pour offrir des éventails à tous les mandarins. Les éventails ont été remis aux récipiendaires pour leur apporter bénédictions, santé et chance.
Quelques peintures présentées à l’exposition :
Cérémonie de remise des éventails dans le palais. Photo : hoangthanhthanglong.vn.
Dao Xa, village fabriquant des éventails. Photo : hoangthanhthanglong.vn.
La rue Hang Mun, où on vend des amulettes. Photo : hoangthanhthanglong.vn.