Le forum était coprésidé par le ministre suédois des Affaires étrangères (AE), Tobias Billstrom, et le vice-président et haut représentant pour les AE et la politique de sécurité de la Commission européenne, Josep Borrell, avec la participation de 27 ministres des AE/chefs de délégations des pays de l’UE et de 26 pays en de la région Indo-Pacifique, des représentants d’un certain nombre d’organisations internationales et d’autres partenaires. La vice-ministre vietnamienne des AE, Lê Thi Thu Hang y a participé.
Le forum est l’occasion pour les ministres des AE des pays de l’UE et des pays de la région Indo-Pacifique de partager et d’évaluer les opportunités, les défis et les perspectives de coopération entre les deux régions, proposant ainsi des idées et des solutions pour renforcer la connectivité et promouvoir la coordination entre les deux régions pour résoudre les problèmes mondiaux communs.
Les trois sujets principaux abordés lors du Forum de cette année comprenaient la promotion d’une prospérité durable et inclusive, le bénéfice des opportunités de développement vert, le traitement des défis mondiaux et l’évolution du paysage de la sécurité dans l’Indo-Pacifique.
Prenant la parole lors de l’ouverture du Forum, Josep Borrell a rappelé que la paix, la stabilité, la prospérité et la sécurité dans la région indopacifique affectaient étroitement les intérêts de l’Europe. Cette dernière souhaite donc renforcer sa présence et son partenariat avec les pays de la région, en achevant des réalisations substantielles en matière de coopération.
Josep Borrell espère que le Forum deviendra un canal de dialogue régulier, reliant les pays de l’Indo-Pacifique et l’Europe. Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billstrom, a déclaré que dans le contexte de la situation mondiale, il s’agit d’un forum important pour l’UE et les pays de l’Indo-Pacifique pour discuter et approfondir les relations entre les pays de deux régions sur la vision commune d’un développement durable, inclusif et résilient.
Dans son discours lors de l’événement, la vice-ministre vietnamienne des AE, Lê Thi Thu Hang, a déclaré que l’économie mondiale se trouvait à un tournant crucial, passant d’une croissance basée sur la quantité à une croissance basée sur la qualité et d’une économie basée sur les ressources à une économie basée sur la connaissance.
Dans le processus de coopération en transition et face aux défis mondiaux, en utilisant les trois mots clés de « coopération, coordination et connectivité », les pays doivent avoir une approche appropriée pour surmonter les différences, répondre aux besoins des parties et créer un environnement favorable pour les entreprises et les individus, a-t-elle souligné.
À partir de l’expérience vietnamienne en matière de développement économique et d’intégration internationale, elle a mis en évidence trois facteurs « d’équilibre » qui doivent être assurés, à savoir entre les obligations et les capacités ; entre l’autonomie et l’ouverture, l’intégration économique et les liens et entre transformation et stabilité, a noté la vice-ministre vietnamienne. Elle a ajouté que le processus de transformation verte et numérique devait garantir la durabilité financière et la stabilité sociale, la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire.
Elle a déclaré que le Vietnam apprécie les engagements financiers des partenaires européens en matière de changement climatique tout en espérant leur soutien continu pour atteindre l’objectif de zéro émission nette.
La responsable a également réaffirmé les engagements du Vietnam envers le partenariat Asie-Europe, appelant les pays à coordonner la reprise des activités de la réunion Asie-Europe (ASEM) pour la paix, la coopération et le développement.
Lê Thi Thu Hang a exprimé son espoir que le forum devienne un canal de dialogue régulier reliant les pays européens et indopacifiques.
Lors du forum, les délégués ont partagé leurs diverses préoccupations concernant les défis de sécurité complexes et multidimensionnels affectant les deux régions, affirmant leurs engagements envers l’ordre international fondé sur le droit international, tout en convenant de la nécessité de renforcer les liens en réponse aux défis communs visant à assurer la sécurité régionale et à faciliter le développement.
Ils ont donc souligné l’importance des liens de sécurité maritime et la garantie de la liberté de navigation et d’aviation conformément à la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer (UNCLOS) de 1982 dans les eaux de l’océan Indien et de l’océan Pacifique, y compris la mer Orientale.