À l’ouverture de la réunion, le représentant de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC, en anglais : United Nations Office on Drugs and Crime, UNODC) a rappelé les efforts réalisés par son organe pour aider les États Membres à mettre en œuvre les recommandations du document de clôture adopté après la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue en avril 2016 (UNGASS 2016), ainsi que pour répondre aux défis posés par le trafic de drogue, le crime organisé, la corruption et le terrorisme.
Le représentant de Singapour, Joseph Teo Choon Heng, qui s’exprimait au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a indiqué que les pays aséaniens collaboraient de façon étroite avec la communauté internationale dans la lutte contre le crime transnational. Lors de la onzième Réunion ministérielle sur la criminalité transnationale de cette organisation, ces pays ont réaffirmé leurs engagements en la matière.
Selon lui, l’ASEAN demeure également unie dans la lutte contre les stupéfiants, notamment par l’adoption d’un plan de travail de 10 ans (2016 - 2025) pour préserver les communautés des drogues illégales, ainsi que dans la lutte contre d’autres menaces telles que le terrorisme transfrontalier, la cybercriminalité, la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent et la piraterie.
L’ASEAN s’engage à continuer à soutenir les efforts de l’ONUDC visant à assister les États-Membres de l’ONU dans la réalisation de l’objectif de sécurité et de justice pour tous en rendant le monde plus sûr face à la criminalité, à la drogue et au terrorisme.
Dans son discours, l’ambassadrice Pham Thi Kim Anh, chef-adjointe de la Mission du Vietnam auprès de l'ONU, a exprimé son inquiétude au fait que l’utilisation des drogues illicites, dont particulièrement de nouvelles substances psychotropes, demeure la cause principale des problèmes de santé.
Elle s’est félicitée des efforts déployés par l’ONUDC pour fournir une assistance technique aux échelles mondiale, régionale et nationale et ainsi répondre aux défis de la criminalité et du trafic de stupéfiants.
À l’égard de ses actions contre la criminalité liée aux drogues, le Vietnam met en œuvre une approche complète et non exclusive, dans laquelle, l’accent est mis sur la sensibilisation des habitants et le renforcement de la participation de l’ensemble de la société, a-t-elle souligné.
Le Vietnam a entrepris des réformes judiciaires visant à promouvoir la justice et à améliorer son système de contrôle contre les drogues, selon elle. Parmi celles-ci, il est à noter l’amendement de son Code pénal et la promulgation du Plan d’action national sur le contrôle des stupéfiants vers 2020 et sa vision vers 2030.
D’autre part, le Vietnam intensifie ses partenariats avec l’ASEAN, l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC ou INTERPOL) et l’Organisation mondiale des douanes (OMD), a encore déclaré la représentante.