Ces deux scénarios ont été présentés lors d'un séminaire organisée le 9 juillet à Hanoï par le CIEM et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) pour annoncer le rapport "L'économie vietnamienne pendant les six premiers mois et les perspectives pour l’ensemble de l'année 2024".
Selon le premier scénario, si les facteurs économiques mondiaux correspondent aux évaluations des organisations internationales et si le Vietnam maintient des efforts politiques similaires à ceux du premier semestre, la croissance de son PIB devrait atteindre 6,55% en 2024. Les exportations pour l'ensemble de l'année 2024 augmenteraient de 9,54%. L'indice des prix à la consommation (IPC) progresserait en moyenne de 4,31% et la balance commerciale serait excédentaire à hauteur de 5,7 milliards de dollars.
Pour le deuxième, avec une relance plus rapide de l’économie mondiale et l’augmentation des investissements dans les pays d’Asie du Sud-Est, dont le Vietnam, la croissance de son PIB devrait atteindre 6,95% ; les exportations augmenteraient de 11,64% ; l'IPC progresserait en moyenne de 4,12% et la balance commerciale serait excédentaire à hauteur de 7,3 milliards de dollars.
Depuis le début de l'année 2024, le Vietnam a comme priorité de promouvoir la croissance économique - sur la base du contrôle de l'inflation et de la garantie des grands équilibres macroéconomiques. Cette approche globale a donné des résultats socio-économiques assez impressionnants au cours des six premiers mois, a déclaré Tran Thi Hong Minh, directrice du CIEM.
Plus précisément, la croissance économique au premier semestre a atteint 6,42 %. L'inflation a été contrôlée. La croissance des exportations a atteint 14,5%. Les investissements directs étrangers ont augmenté tant en nombre de projets qu’en volume de capitaux nouvellement enregistrés et décaissés. Plus important encore, le Vietnam est considéré comme un point brillant en termes de réforme et d’intégration économique.
Pour atteindre les objectifs fixés pour les derniers mois de l'année, le CIEM recommande d'améliorer la qualité de la croissance et la capacité d'innovation, de s'adapter aux grandes tendances telles que la transformation numérique, la transition verte, d'augmenter la productivité du travail ainsi que de perfectionner le cadre juridique pour les nouveaux modèles économiques tels que l'économie circulaire, l'économie numérique, l'économie du partage et l'économie créative.
En outre, le gouvernement doit suivre de près l’évolution de l’inflation, préserver l’espace budgétaire suffisant pour répondre aux chocs futurs et mettre en œuvre efficacement les accords de libre-échange, a indiqué la responsable.