Le 19 juillet 2021, le gouvernement vietnamien a promulgué la Décision 1248/QĐ-TTg ratifiant le Programme national de prévention et de lutte contre les accidents corporels des enfants pour la période de 2021 à 2030. Ce programme a pour objectif de prévenir les accidents corporels des enfants provenant de toute cause, dont notamment les noyades et les accidents de la route.
Lors d’une conférence récemment organisée sur ce sujet par le ministère vietnamien du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’organisation Global Health Advocacy Incubator (GHAI), la vice-ministre, Nguyên Thi Ha, a rappelé les efforts de toutes les parties concernées.
« Avec la détermination des organismes centraux, des autorités locales et des parents et avec l’aide des organisations internationales, nous pouvons offrir aux enfants vivant dans tous les coins du pays, un milieu de vie sain et sécurisé et des opportunités de développement physique, psychologique, spirituel, social, affectif, intellectuel et culturel », a-t-elle dit.
Selon l’OMS, les accidents corporels des enfants constituent un problème mondial. Chaque année, environ 465 302 enfants meurent à cause d’accidents corporels. Le nombre de décès journaliers est de 1 275 enfants. Des dizaines de millions d’enfants souffrent de traumatismes et sont hospitalisés après ces accidents, ce qui entraine des conséquences physiques et psychologiques de longue durée et parfois des invalidités permanentes.
C’est la raison pour laquelle la prévention des accidents corporels des enfants se trouve depuis longtemps au cœur des préoccupations des gouvernements. Au Vietnam, en 2016, la loi sur les enfants a concrètement expliqué les responsabilités de l’État et de la famille dans la prévention des accidents corporels des enfants.
La même année, le gouvernement vietnamien a promulgué le Programme national de prévention et de lutte contre les accidents corporels des enfants pour la période de 2016 à 2020. Grâce à ce programme, le taux de décès dus aux accidents corporels chez les enfants a chuté de 19,7/100 000 enfants en 2016 à 17/100 000 enfants en 2020. Parallèlement, 90 % des enfants portent des gilets de sauvetage, 90 % des élèves et des lycéens connaissent des règles de sécurité routière et 50,3 % des élèves et des lycéens ont les connaissances et compétences nécessaires pour être capables de prévenir les risques de noyade.
Appréciant ces résultats remarquables, la représentante de l’OMS au Vietnam, Annie Chu, a dit espérer que le nouveau programme pour 2021-2030 deviendrait une base importante permettant au Vietnam de continuer de déployer des mesures d’intervention plus efficace dans la décennie à venir. « L’OMS continuera d’accompagner le ministère vietnamien du Travail, des Invalides et des Affaires sociales pour que votre programme soit un succès », a-t-elle déclaré.
La directrice du Fonds caritatif Bloomberg, Kelly Larson, a souhaité que le Vietnam devienne le leader en Asie-Pacifique dans les programmes de prévention des noyades des enfants.
À ce propos, Doan Thi Thu Huyên, directrice nationale de l’organisation GHAI, a fait savoir : « Ces trois dernières années, nous avons appris la natation à 14 000 enfants et les techniques de sécurité nautique à 30 200 autres. Nous souhaitons continuer de coopérer avec le ministère vietnamien du Travail, des Invalides et des Affaires sociales pour multiplier ces activités sur l’ensemble du pays et pour contribuer à la garantie de la sécurité des enfants vietnamiens ».
Selon Vu Kim Hoa, cheffe adjointe du département des enfants (du ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales), le Programme national de prévention et de lutte contre les accidents corporels des enfants pour la période de 2021 à 2030 a trois objectifs : premièrement, réduire le taux des accidents corporels des enfants et des décès dus à ces accidents ; deuxièmement, promouvoir l’information sur la prévention des accidents corporels des enfants auprès des autorités locales, des communautés, des parents, des gardes d’enfants et des enfants eux-mêmes et enfin troisièmement, organiser des cours de formations sur ce sujet dans les organismes concernés.