Les technologies vertes au service de la protection de l’environnement marin vietnamien

À l’occasion de la Journée mondiale de l’océan (8 juin), le Vietnam lance la Semaine des mers et des îles, prévue du 1er au 8 juin. L’événement s’inscrit sous le thème : « Technologies vertes pour un océan durable », en écho au message des Nations Unies : « Un océan merveilleux – préserver la source de vie de l’humanité ».
Ces dernières années, le Vietnam a enregistré des progrès significatifs dans la protection de l’environnement marin, en s’appuyant sur la science et la technologie pour construire une économie bleue durable. Photo : NDEL.
Ces dernières années, le Vietnam a enregistré des progrès significatifs dans la protection de l’environnement marin, en s’appuyant sur la science et la technologie pour construire une économie bleue durable. Photo : NDEL.

L’océan, un enjeu vital face aux défis globaux

Le message onusien souligne l’importance capitale des océans pour la vie humaine, tout en appelant la communauté internationale à renforcer ses efforts pour préserver les écosystèmes marins.

En effet, les océans subissent aujourd’hui des pressions croissantes dues au changement climatique et aux impacts négatifs des activités humaines.

Pour le Vietnam, cette semaine thématique représente une occasion de sensibiliser l’opinion publique à l’importance des milieux marins, de promouvoir la culture de la mer et d’affirmer sa volonté de concilier développement économique et protection environnementale dans les zones côtières et maritimes.

Ces dernières années, le pays a enregistré des progrès significatifs dans la protection de l’environnement marin, en s’appuyant sur la science et la technologie pour construire une économie bleue durable.

La Stratégie nationale de développement durable de l’économie maritime à l’horizon 2030, avec une vision à 2045, définit des priorités claires : contrôle de la pollution, préservation de la biodiversité et transition vers des modèles d’exploitation plus écologiques et durables.

La Loi sur la protection de l’environnement adoptée en 2020 renforce les réglementations relatives à la gestion des sources de pollution terrestres et maritimes, tout en responsabilisant les acteurs concernés.

Le ministère vietnamien des Ressources naturelles et de l’Environnement (devenu ministère de l’Agriculture et de l’Environnement) a mis en place un système de surveillance environnementale en mer, permettant un suivi en temps réel de la qualité de l’eau et des alertes précoces en cas de pollution.

En parallèle, le Vietnam élargit son réseau d’aires marines protégées et développe la coopération internationale en adhérant à des conventions majeures comme la CNUDM (1982) et la convention MARPOL (1973/78) sur la prévention de la pollution maritime.

Des défis persistants malgré les efforts

Malgré ces avancées, les écosystèmes marins vietnamiens restent menacés. La pollution côtière, les incidents environnementaux et la dégradation des paysages marins sont toujours fréquents. Les déchets solides issus des ménages, de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme affectent de vastes zones littorales.

Plus inquiétant encore, les habitats naturels, tels que les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins sont en net recul. En l’espace de 15 ans, le pays a perdu entre 15 % et 20 % de sa surface corallienne, entraînant une baisse de la biodiversité et menaçant les moyens de subsistance de milliers de familles vivant de la pêche ou du tourisme.

Dans ce contexte, le thème retenu pour 2025 : « Technologies vertes pour un océan durable », s’inscrit pleinement dans l’actualité. Il met en lumière le rôle de l’innovation technologique, de la transition écologique et de la transformation numérique dans la sauvegarde des océans et le développement d’une économie maritime prospère et souveraine.

Le recours aux technologies vertes est désormais considéré comme une solution stratégique. Des outils comme la surveillance intelligente, le traitement des déchets marins, la restauration des récifs coralliens ou le développement des énergies renouvelables offshore constituent des pistes prometteuses.

La transition numérique, quant à elle, favorise la création de bases de données océaniques modernes et facilite une planification spatiale marine efficiente, garantissant une exploitation durable des ressources marines.