Le jardin résonne de gazouillis d’oiseaux,
Une demoiselle contemple la rosée ;
Mais quelle douceur, ce premier jour de printemps !
Les fleurs sourient de leurs pétales éclatants.
Les rayons du soleil embrassent les sommets ;
Les arbres se dorent de lumière, leurs feuilles chantent ;
Le suave zéphyr flotte et, par insouciance,
Joint la branche d’ochna au rameau de pêcher.
La chevelure du saule d’un vert gracieux
Retombe auprès des roses à l’éclat fougueux ;
Quelle est cette tendresse qui flâne dans l’air
Comme pour y semer sa fragrance adorée ?
Soudain s’élève une légère mélodie,
Et bientôt la fille entonne un chant passionné ;
Le printemps mûrit doucement sur ses joues fleuries,
L’on ne saurait plus garder son indifférence…
La demoiselle reste rêveuse à attendre
Celui qui, sans prévenir, viendra à sa rencontre.
En plein printemps, à côté du jeune étranger,
Elle minaudera d’un sourire coquet.
