Ce n’est pas seulement l’attrait du défi d’altitude ou la difficulté de l’ascension qui attire, mais Lao Than, surnommé « le toit de Y Ty », possède une beauté propre. La montagne conserve la pureté et la grandeur sauvage des forêts du Nord-Ouest, avec ses flancs abrupts flottant au milieu d’une nature majestueuse.
Seuls les passionnés d’alpinisme comprennent l’excitation de chaque instant qui se dévoile derrière chaque bosquet. Mais ce que l’on attend le plus à Lao Than, c’est le rêve de se perdre au milieu d’une mer de nuages.
La fin du mois d’octobre n’était pas forcément un choix idéal, mais l’espoir restait entier sous l’air frais et léger de la montagne. Nous avons pris la route à 4 heures du matin depuis Hanoï, en direction de Muong Hum, Bat Xat, Lao Cai.
Le départ pour conquérir le sommet commence au village de Phin Ho, commune de Y Ty. En début d’après-midi, la haute région était enveloppée d’un brouillard dense. La pluie tambourinait sur les feuilles de la forêt, et le rêve de chasser les nuages semblait s’éloigner. Mais habitué à ce genre de situation, chacun gardait l’espoir d’un ciel dégagé en altitude.
Le départ pour conquérir le sommet commence au village de Phin Ho, commune de Y Ty. En début d’après-midi, la haute région était enveloppée d’un brouillard dense. La pluie tambourinait sur les feuilles de la forêt, et le rêve de chasser les nuages semblait s’éloigner. Mais habitué à ce genre de situation, chacun gardait l’espoir d’un ciel dégagé en altitude.
Après deux heures à patauger dans la boue, le temps sembla comprendre notre désir : la brume s’éclaircit progressivement et les silhouettes des arbres anciens apparurent, bien moins nombreuses que sur d’autres itinéraires. De temps en temps, de petites gouttes scintillaient sur les toiles d’araignée, nourrissant notre espoir de voir un ciel plus radieux devant nous.
Plus nous montions, plus le ciel laissait passer des rayons bleu clair, et les couches de nuages se révélaient. Notre groupe éclata de joie en découvrant des amas de nuages blancs et moelleux enveloppant les montagnes. Un cheval marchant tranquillement dans cette immensité rendait le paysage encore plus poétique.
À proximité, le fameux rocher « diable » se dressait, suspendu dans le vide. Apparemment instable, il n’empêchait personne de s’aventurer dessus pour immortaliser le cliché du pêcheur en équilibre.
Au coucher du soleil, nous atteignîmes la cabane où les porteurs préparaient le dîner. Même un barbecue répété plusieurs fois en pleine montagne suscite toujours la même excitation que la première fois.
Après une journée d’ascension épuisante, le dîner fut suivi d’un sommeil profond, chacun se réveillant seulement lorsqu’il faisait encore nuit.
À 6 heures du matin, nous atteignîmes le sommet et touchâmes le rocher indiquant l’altitude de 2 860 mètres de Lao Than, encore enveloppé de brume. Nous avions atteint notre rêve : même si l’aube n’était pas exactement comme imaginée, les membres du groupe réussirent à immortaliser 500 clichés avant de redescendre à la cabane.
La descente révélait de nouvelles beautés : la mer de nuages apparaissait le long de la « colonne vertébrale du dragon ». Entre émerveillement et captures photographiques des couleurs des montagnes, nous rejoignîmes finalement Y Ty.
Se détendre dans un bain de feuilles médicinales dao pour soulager muscles et articulations, savourer le déjeuner composé de légumes sauvages et de poissons de ruisseau, ponctué de rires et de discussions animées, marqua la fin d’un voyage à la fois excitant et ressourçant, donnant déjà envie de repartir pour la prochaine aventure.