Selon un article publié début novembre sur moneyweek.com (spécialisé dans l'analyse des investissements britanniques), le Vietnam est actuellement considéré comme un "centre prospère" de la région d’Asie du Sud-Est avec un grand potentiel de développement et attire l'attention des investisseurs étrangers.
L'article souligne que le Vietnam «domine» dans le secteur des smartphones, en grande partie grâce à l'énorme investissement du groupe Samsung.
Le Vietnam envisage de passer d’une industrie textile et d’assemblage à forte intensité de main-d’œuvre à des secteurs très rentables tels que les semi-conducteurs. Cela soumet les investisseurs étrangers intéressés par le Vietnam à une pression croissante pour diversifier leurs chaînes d’approvisionnement.
Ces dernières années, le Vietnam a été connu comme le nouveau «tigre asiatique», rappelant le développement rapide de pays et territoires comme la Corée du Sud, Taïwan (Chine), Hong Kong (Chine) et Singapour dans la seconde moitié du XXe siècle.
Les investisseurs vietnamiens espèrent certainement que le pays pourra suivre l'exemple des «tigres» précédents pour se hisser dans le groupe à revenu élevé, défini par la Banque mondiale comme les pays ayant un revenu national brut par habitant supérieur à 13 845 dollars.
Cependant, il suffit aux Vietnamiens de regarder leurs voisins proches d’Asie du Sud-Est pour constater que le chemin vers la prospérité ne sera peut-être pas facile.
Au cours des années 1990, la Thaïlande et la Malaisie ont également connu une croissance impressionnante, mais ont eu du mal à retrouver leur élan dans les années qui ont suivi la crise financière asiatique de 1997. Bien que ces deux pays soient actuellement plus riches que le Vietnam, ils ne constituent pas des marchés émergents prometteurs.
Un rapport de 2019 de Brookings, un organisme de conseil américain, a noté que «pour devenir un pays à revenu élevé d'ici 2045, le Vietnam doit maintenir un taux de croissance moyen d'au moins 7 % pendant 25 ans».
Actuellement, le PIB par habitant du Vietnam est toujours de 4 000 dollars. Ce chiffre représente moins d'un tiers de la moyenne mondiale, de sorte qu'il reste encore beaucoup à faire pour «rattraper» la croissance avant que le piège du revenu intermédiaire ne menace de se produire.
Le marché boursier est également l'un des aspects auxquels les investisseurs doivent prêter attention. Photo: CafeF |
L'auteur de l'article mentionne les avantages marginaux du Vietnam sur le marché. Son économie en plein essor retient certes l'attention des investisseurs étrangers, mais pas beaucoup, car le pays n'a pas encore été classé parmi les marchés émergents (ME) par la société financière américaine MSCI et n'est encore qu'un « marché frontière ». Dans le cas où le Vietnam passerait au rang des marchés émergents, les fonds qui suivent l’indice standard des pays émergents injecteront massivement des capitaux au Vietnam, augmentant ainsi la valeur des actions nationales, estimée entre 5 et 8 milliards de dollars.
Les actions vietnamiennes sont le plus grand acteur sur le marché frontière et depuis des années les investisseurs étrangers parient sur le fait que la revalorisation n'est qu'une question de temps.
Selon l'article, le marché boursier est également l'un des aspects auxquels les investisseurs doivent prêter attention. Le Vietnam enregistre une inflation plus faible que de nombreuses économies occidentales.
Cela a permis à la Banque d’État d'avoir réduit ses taux d’intérêt à quatre reprises en 2023, incitant les investisseurs particuliers à se précipiter sur le marché boursier à la recherche de rendements plus élevés que ceux des banques. Le marché vietnamien n’a jamais cessé de fluctuer.
L'auteur de l'article a commenté que pour les investisseurs, la nature instable du marché boursier national signifie que le Vietnam n'est pas encore un pays prioritaire dans leur portefeuille d'investissement, mais qu'il mérite néanmoins d'y prêter attention.
La reprise de cette année a poussé le ratio cours/bénéfice de VN-Index à environ 15,36, équivalent au KLCI de Malaisie, bien qu'il reste bien inférieur au SET de la Thaïlande (21,4) ou au BSE Sensex de l'Inde (22,86).
En cas de revalorisation, les actions vietnamiennes bénéficieront d'une forte hausse. Même en tant que marché frontière, le Vietnam reste un marché attractif.