Partout dans le pays, les activités organisées visent un objectif commun : renouveler les mentalités, stimuler la créativité et diffuser l’esprit de la transformation numérique jusque dans chaque foyer.
Aujourd’hui, parler de transformation numérique ne se limite plus à évoquer la technologie ou les infrastructures de données : il s’agit avant tout d’un changement de mentalité, de mode de gestion et de manière d’adaptation à l’ère numérique.
Pour l’État, c’est une étape vers une administration moderne, transparente, efficace, au service des citoyens et des entreprises.
Pour les entreprises, c’est l’occasion d’optimiser les processus, de réduire les coûts, d’élargir les marchés, d’améliorer la compétitivité et de créer de nouvelles valeurs.
Pour les citoyens, c’est la possibilité d’effectuer de nombreuses démarches administratives en ligne, d’économiser temps et argent, d’accéder à des services numériques dans les domaines de la santé et de l’éducation, ou encore d’effectuer paiements et achats en toute sécurité sur des plateformes électroniques.
Depuis 2020, le gouvernement vietnamien a adopté plusieurs décisions stratégiques, notamment la décision no 749/QĐ-TTg approuvant le Programme national de transformation numérique à l’horizon 2025, avec vision 2030, fondé sur trois piliers : gouvernement numérique, économie numérique et société numérique.
La résolution no 57-NQ/TW du 22 décembre 2024 du Bureau politique, relative à la percée dans le développement scientifique, technologique, à l’innovation et à la transformation numérique nationale, est actuellement mise en œuvre avec détermination.
Le ministère des Sciences et des Technologies s’emploie à finaliser les textes législatifs essentiels pour accélérer le processus national de transformation numérique, notamment la loi sur la transformation numérique.
Selon l’Agence nationale de transformation numérique relevant du ministère des Sciences et des Technologies, grâce à une orientation cohérente et à des actions coordonnées, la transformation numérique du Vietnam a obtenu des résultats remarquables : le pays a gagné 15 places dans le classement de l’e-gouvernement des Nations Unies (passant du 86ᵉ rang en 2022 au 71ᵉ sur 193 en 2024) ; le chiffre d’affaires du secteur des technologies de l’information a progressé de 24 % ; les exportations de matériel électronique ont augmenté de 29 % ; près de 22 millions de certificats de signature numérique ont été délivrés (soit plus de 35 % de la population adulte) ; et plus de 64 millions de comptes VNeID ont été activés.
Malgré ces avancées, le processus de transformation numérique se heurte encore à plusieurs obstacles majeurs, notamment des blocages institutionnels, infrastructurels et humains : un cadre juridique et politique qui n’évolue pas toujours au rythme des besoins réels ; des infrastructures et des bases de données encore incomplètes ou peu interconnectées ; un manque de ressources humaines qualifiées, en particulier au niveau local.
La transformation numérique n’est pas seulement la mission de l’État ou des entreprises : elle exige l’engagement actif de chaque citoyen.
Des politiques publiques ont affirmé le rôle central du peuple, mais, pour que la « transformation numérique pour tous » dépasse le stade du slogan, il faut passer d’une approche passive à une participation active, où les citoyens utilisent et diffusent eux-mêmes la technologie.
Les citoyens ne deviennent véritablement le centre du processus que lorsqu’ils sont écoutés, formés et accompagnés afin de maîtriser les outils numériques.
Des initiatives telles que les « Équipes communautaires de technologie numérique » ou les « Journées nationales d’apprentissage numérique » méritent d’être saluées : elles transforment les orientations politiques en mouvements sociaux concrets, offrant aux citoyens un espace pour expérimenter, apprendre et partager des compétences numériques de manière accessible.
Dans de nombreuses localités, des campagnes telles que « Aller dans chaque ruelle, frapper à chaque porte, guider chaque citoyen vers les compétences numériques » ont permis de vulgariser les services publics en ligne, les paiements électroniques et l’identification numérique.
Lorsque chaque fonctionnaire devient un « ambassadeur du numérique », dévoué et à l’écoute, la population n’hésite plus à changer ses habitudes.
Avec cette évolution des mentalités, le citoyen ne se limite plus au rôle de simple bénéficiaire : il devient acteur et bâtisseur de la société numérique.
Car ce n’est que lorsque les citoyens participent activement que la technologie déploie pleinement sa valeur, et que la transformation numérique s’ancre profondément dans la vie quotidienne.
Et lorsque la technologie sert véritablement l’humain, tandis que l’humain devient le centre de toute évolution, alors « une transformation numérique plus proche des citoyens » ne sera pas seulement le thème d’une année, mais une voie durable pour bâtir l’avenir numérique du pays.
