Leur attention se porte particulièrement sur les mesures relatives à la construction et au développement de la classe ouvrière vietnamienne dans la nouvelle ère d’industrialisation et de modernisation du pays.
Selon Nguyen Kim Loan, vice-présidente de la Fédération du travail de Ho Chi Minh-Ville, la Résolution n°20-NQ/TW adoptée en 2008 a contribué à renforcer le rôle de la classe ouvrière, mais ses limites apparaissent face à la quatrième révolution industrielle.
Elle a souligné la nécessité de créer une percée qualitative dans le développement des ressources humaines, appelant à une nouvelle résolution du Comité central intégrant une vision globale, moderne et adaptée aux mutations économiques.
Elle a défini quatre qualités fondamentales du travailleur vietnamien du XXIᵉ siècle : un haut niveau de compétence professionnelle et technique, la discipline et l’efficacité selon les standards internationaux, un esprit d’innovation et de créativité, ainsi qu’une ferme conscience politique et patriotique.
Elle a également proposé un ensemble de politiques cohérentes visant à renforcer les organisations du Parti et des syndicats dans les entreprises non étatiques et à capitaux étrangers, afin de préserver l’essence ouvrière du mouvement et d’assurer la direction globale du Parti.
De son côté, Nguyen Phu Hoang, président de la Fédération du travail de la province de Lam Dong, a insisté sur la nécessité de faire du syndicat la force motrice du développement de la classe ouvrière.
Il a recommandé que le futur Programme national de développement de la classe ouvrière vietnamienne pour la période 2026-2035 lie étroitement la formation professionnelle à la restructuration économique, au développement de l’énergie verte, de l’économie numérique et de l’industrie 4.0.
Il a également plaidé pour la mise en place de mécanismes de formation aux compétences numériques pour les ouvriers des zones industrielles.
Il a proposé à la Confédération générale du travail du Vietnam de jouer un rôle pionnier dans la transition numérique des organisations socio-politiques, en construisant un modèle de « syndicat numérique » d’ici 2035, avec une base de données nationale sur les adhérents connectée au système d’information sur l’emploi.
Huynh Thi Tuyet Vui, présidente de la Fédération du travail de la province de Dông Thap, a insisté sur le rôle de pivot que doit jouer le syndicat dans l’alliance entre ouvriers, paysans et intellectuels.
Elle préconise de favoriser des modèles de coopération entre les travailleurs des usines de transformation et les agriculteurs, afin de renforcer la cohésion entre les différentes classes productives.
Enfin, Nguyen Huu Dai, chef du département de la communication de la Fédération du travail de Dong Nai, a rappelé quant à lui que la classe ouvrière, présente dans tous les secteurs économiques, demeure un pilier du développement national et de la compétitivité du Vietnam.
Il a recommandé que le projet de rapport du Congrès mette davantage en lumière la contribution déterminante des travailleurs à la croissance et à l’intégration internationale du pays.
Pour répondre aux exigences de l’économie ouverte et de la transformation numérique, le Vietnam doit impérativement former une classe ouvrière moderne, qualifiée et innovante.
Cette nouvelle génération doit être capable de maîtriser la technologie, de créer de la valeur ajoutée et de porter les aspirations nationales vers un développement durable et inclusif.