Ces éléments constituent des piliers stratégiques pour assurer un développement rapide et durable du Vietnam et contribuer à la réalisation de l’objectif de devenir un pays développé à revenu élevé d’ici 2045.
Proposition pour une meilleure gestion des ressources en eau
Le Prof.- Dr Dào Xuân Hoc, président de l’Association vietnamienne de l’irrigation, a déclaré que les documents de travail témoignent d’une forte volonté politique et d’une vision novatrice.
Il a toutefois réaffirmé que des progrès significatifs dans la gestion des ressources, notamment en eau, sont indispensables à la réalisation des Objectifs de développement durable. Les ressources en eau sont considérées comme fondamentales pour garantir la sécurité écologique et le développement à long terme du pays.
Constatant la fragmentation de la gestion des ressources, en particulier des ressources en eau, qui persiste depuis de nombreuses années et constitue un obstacle majeur à la gestion intégrée des bassins versants, à la prévention et au contrôle des catastrophes naturelles, ainsi qu’au développement urbain et agricole, le Prof.- Dr Dào Xuân Hoc a souligné que la répartition des responsabilités entre de nombreux ministères et services limite l’efficacité des politiques publiques.
Il a proposé la création d’un pôle central pour la gestion des ressources en eau afin d’assurer la cohérence et l’efficacité des opérations, du suivi et de la planification globale.
S’appuyant sur l’expérience internationale, il a recommandé l’élaboration d’une loi-cadre sur l’eau et de lois spécialisées connexes, sur le modèle des quatre lois-cadres existantes : la loi sur les ressources en eau, la loi sur la gestion et l’exploitation des ouvrages d’irrigation, la loi sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement, et la loi sur la prévention et l’atténuation des catastrophes naturelles.
Ce modèle permettra de définir clairement les responsabilités de gestion dans chaque domaine, d’assurer la cohérence et de permettre une décentralisation et une délégation de pouvoirs raisonnables entre les niveaux central et local, a-t-il souligné.
Le Prof.- Dr Dào Xuân Hoc a également insisté sur l’importance d’ajouter deux projets clés d’adaptation au changement climatique à la liste des programmes nationaux pour la période 2026-2030, dont un portant sur la prévention et la gestion durables des inondations dans les grandes villes.
Dans cette optique, il est nécessaire d’affiner le système organisationnel, en passant d’une approche de planification rigide et détaillée à une approche souple et fondée sur un cadre, et de promouvoir l’application des technologies du big data et de l’intelligence artificielle à la prévision, à l’alerte précoce et à la prise de décision.
La gestion des ressources en eau et la réponse aux changements climatiques ne sont pas seulement des questions techniques, mais aussi des enjeux institutionnels, humains et de gouvernance nationale, a-t-il souligné.
Science, technologie et innovation : piliers de l’économie du savoir
Selon Bui Thi An, directrice de l’Institut des ressources naturelles, de l’environnement et du développement communautaire (Union vietnamienne des associations scientifiques et technologiques), les projets de documents reflètent une vision stratégique, mais doivent davantage souligner le rôle de la science, de la technologie et de l’innovation en tant que piliers essentiels de l’économie du savoir.
D’après cette responsable, la science et la technologie doivent être le fondement et le principal moteur de la croissance, et non un simple outil de soutien. Les projets de documents devraient définir plus clairement les progrès réalisés en matière d’institutions, de ressources et d’environnement créatif, dans le but de construire un écosystème national d’innovation où les entreprises sont au centre, l’État crée un cadre institutionnel favorable et les instituts de recherche et les universités apportent un soutien fondamental.
Les projets de documents devraient privilégier le développement de ressources humaines hautement qualifiées en science et technologie, en lien avec les secteurs clés, notamment les technologies vertes, les biotechnologies et la transformation numérique.
Les jeunes talents, en particulier les femmes intellectuelles, ont besoin de chances égales de développer leur créativité et de contribuer au développement durable, entre autres aspects, a-t-elle expliqué.
De plus, les projets de documents doivent clairement démontrer l’esprit d’innovation et la volonté des intellectuels vietnamiens de contribuer. Non seulement à la recherche, mais aussi à l’élaboration des politiques, les intellectuels doivent jouer un rôle de pionnier, contribuant à la construction d’une économie du savoir, verte et durable, visant à « ne laisser personne de côté » dans le processus de développement du pays.