10 avril 1975 : le Secrétariat du PCV émet une note relative à la propagande sur les victoires remportées

La note souligne : « … Le développement rapide de la révolution dans le Sud impose de nouvelles exigences à résoudre. Les victoires dans le Sud suscitent une dynamique révolutionnaire enthousiaste dans tout le pays. Il est nécessaire de diffuser rapidement et largement les nouvelles sur les victoires, de mener une mobilisation politique approfondie au sein du Parti, de l'Armée et du peuple, afin que chacun prenne pleinement conscience de la signification de ces victoires et de ses responsabilités face à la situation nouvelle, contribuant ainsi de manière significative à la cause commune de la révolution nationale ».

Le 10 avril 1975, le commandement de la campagne de libération de Saïgon-Gia Dinh s'est réuni pour discuter et convenir des méthodes de commandement et les stratégies de combat de la campagne.

Le commandement a déterminé qu'il fallait concentrer les forces et les équipements techniques, utiliser la puissance combinée pour créer une supériorité écrasante, détruire et démanteler rapidement toute l'armée ennemie restante, anéantir l'armée de Saïgon, du niveau central aux bases, libérer Saïgon-Gia Dinh et créer les conditions pour la libération du Sud.

Durant l'exécution de l'opération, il fallait combiner étroitement l'attaque militaire et la révolte populaire, mais l'attaque militaire devait être menée en priorité, jouant un rôle décisif.

Le matin du même jour, dans le cadre de l'opération Xuân Lôc - Long Khanh, nos unités ont continué à percer à Xuân Lôc, ont pris l'aéroport et fait de lourdes pertes au Régiment 3 de la Division 18 de l'armée de marionnettes, attaqué la Brigade parachutiste 1 qui venait d’arriver à Tân Phong.

L'ennemi a dû envoyer une brigade de commandos pour soutenir Xuân Lôc. Nous avons changé de tactique : encercler Xuân Lôc et attaquer les renforts.

Dans la Région militaire 9, puisque l'attaque de Xuân Lộc n'était pas encore terminée, le 10 avril 1975, le commandement du front Sud a ordonné à la Région militaire 9 d'annuler le plan d'attaque de l'aéroport et de la ville de Cân Tho, demandant à la Division 4 de se retirer. Cependant, l'unité poursuivie par l'ennemi a subi des pertes, notamment un peloton de reconnaissance.

Le même jour, les troupes de l'Est ont progressé vers Nha Trang.

Le 10 avril 1975, les responsables et commandants de l'Unité 232 sont arrivés au quartier général de l'opération de libération de Saïgon-Gia Dinh pour recevoir leurs missions.

Dans la Région militaire 8, du 10 au 12 avril 1975, le Comité permanent du Comité du Parti de la région et le Comité militaire de la région se sont réunis pour étudier les missions confiées par les supérieurs, discuter du plan d'organisation, attribuer les tâches et mettre en œuvre le plan d'attaque générale et de soulèvement populaire. Ils étaient largement d'accord et ont pris pleinement conscience des trois missions assignées par les supérieurs :

1-Coupe stratégique : couper complètement la Route 4 et le canal Cho Gao.

2-Ouvrir un axe de progression vers le sud de Saïgon, occuper la Direction générale de police nationale (l'un des cinq grands objectifs de l'opération).

3-Libérer entièrement la Région 8.

Le comité permanent de la Région 8 et le comité militaire ont souligné : « C'est une tâche lourde et urgente, avec des tâches non prévues (comme attaquer Saïgon), mais c'est également un honneur et une grande responsabilité de participer directement à la libération de Saïgon ».

Le 10 avril 1975, suivant les ordres du ministère, le commandement de la marine a envoyé trois navires de transport 673, 674, 675 (Régiment 125) de Haiphong à Dà Nang pour préparer la libération des îles de l'archipel de Truong Sa (Spatly) occupées par l'armée de Saïgon.

Le même jour, toutes les forces du 99e régiment du génie de l'armée 473 du commandement Truong Son se sont dirigées vers l'est pour assurer la sécurité de plusieurs ponts sur la route nationale 1 jusqu'à Dà Nang et des ponts de Câu Lâu, Bà Ren, An Tân et Kê Xuyên avec des équipements Be-lây et des poutres en acier récupérées de l'ennemi, permettant à nos forces principales de se déplacer rapidement vers la libération de Saïgon.

À l'arrière, dans le Nord, le Conseil central de soutien a rapidement mis en place des actions.

Les habitants du Tây Bac (au Nord-Ouest) et du Viêt Bac (au Nord du Vietnam) ont envoyé des demandes au gouvernement central pour suspendre temporairement le transport de marchandises et de nourriture vers leurs régions afin de concentrer les ressources pour soutenir la campagne de libération de Saïgon.

Les usines et les entreprises ont également mobilisé de 30 à 50 % de leur personnel pour participer au soutien du front.