À l'est, les tranchées sont arrivées près des hauteurs, points E, D1, Cl, A1 ; À l'ouest, les tranchées de circulation se sont trouvées à seulement 50 mètres de la clôture de barbelés de la base 106 relevant du complexe de bases protégeant directement l'aéroport de Muong Thanh.
À ce moment, un siège de tranchées formées rendait l'armée française incapable de battre en retraite et difficile de faire venir un grand nombre de renforts. L’ennemi est confronté à une défaite certaine, car tôt ou tard la route de ravitaillement aérien sera coupée. Notre bataille de tranchées a brisé la structure du centre de résistance principal, séparant complètement le point d’appui de Hông Cum (Isabelle) de la base centrale. Désormais, le général de Catries ne pouvait plus espérer le recours des bataillons stationnés au sud du champ de Muong Thanh.
Du côté de l’ennemi : des avions de transport américains C-l19 pilotés par des pilotes français ont commencé à larguer des bombes au napalm sur nos positions militaires autour de Diên Biên Phu.
Le 6e bataillon de parachutistes coloniaux s'est affronté avec nos forces dans la zone située entre les PA Claudine dans les collines à l’est et Isabelle dans la zone du sud. Le 24 mars 1954 à 7h30, le lieutenant-colonel Kele, membre de l'état-major du camp de Diên Biên Phu, souffrit d’une crise de panique nerveuse, les Français durent le mettre dans un avion pour Hanoi.
Les commandants de l'armée de l'air française étaient dans un état de de confusion extrême. Le colonel Nico, commandant de l'armée de l'air de transport à Hanoi, se plaignit par téléphone au général Lauzin, commandant de l'Air en Extrême-Orient, que même si les avions français à Diên Biên Phu volaient très haut, ils seraient toujours abattus par les canons anti-aériens du Viêt Minh.
Sur d’autres fronts : Grâce aux bonnes nouvelles des victoires quotidiennes sur le champ de bataille de Diên Biên Phu, dans le Tây Nguyên (dans les Hauts Plateaux du Centre) et dans la région côtière méridionale du Centre, notre armée et notre peuple ont continuellement remporté des victoires sur tous les fronts. À Binh Dinh, les soldats locaux et les guérilleros ont creusé des tunnels souterrains juste au bord de la route dans le but d’attendre l'arrivée de l'ennemi, de faire exploser des mines et de se précipiter pour détruire l'ennemi. Un groupe de forces spéciales a creusé un tunnel secret et est resté dans la zone ennemie lorsque l’ennemi envahit Binh Dinh, notre groupe de forces spéciales a tué et capturé 800 soldats ennemis.
