Concours de cuisson du riz dans la commune de Thi Câm

Chaque année, au 8e jour du premier mois lunaire, est organisé le concours de cuisson du riz dans la maison communale du village de Thi Câm, commune de Xuân Phuong, district de Nam Tu Liêm à Hanoï.
Des femmes font cuire le riz. Photo: CVN/VNA
Des femmes font cuire le riz. Photo: CVN/VNA

L’évènement est rythmé par le bruit des tambours et des acclamations de la foule venue nombreuse.

La légende raconte que pendant le règne du XVIIIe Roi Hùng, lorsque le pays a subi une invasion étrangère, le général Phan Tây Nhac a été chargé par le roi de diriger l'armée contre l'ennemi. Il a accepté la mission et a formé en urgence des soldats. Il était très inquiet concernant les repas des soldats, s’ils ne mangeaient pas bien, ils ne pourraient pas se battre vaillamment. Il a donc eu l'idée d'organiser un concours de cuisson du riz dans son armée pour récompenser et encourager ceux qui savent bien cuisiner.

Après avoir vaincu l'ennemi, le général Phan Tây Nhac et sa femme Hoa Dung sont retournés vivre à Thi Câm, apprenant aux villageois à cultiver des légumes, à élever des vers à soie et à tisser des vêtements. À sa mort, il fut vénéré comme le génie tutélaire du village. Pour commémorer sa gratitude, les habitants du village organisent chaque année le festival de cuisson du riz le 8e jour du premier mois lunaire.

Quatre équipes ont participé au concours. Elles se sont mesuré dans trois épreuves : allumer le feu, prendre de l’eau et piler le paddy. Avant 11h00, les quatre équipes devaient avoir terminé les préparatifs.

Dans chaque équipe, le concours commence avec une course à la rivière Nhuê pour prendre de l’eau. Les coéquipiers, eux, ont mis du paddy dans un mortier en pierre et le pilent.

Il fallait aussi allumer le feu, un des moments les plus intéressants du concours. Chaque équipe disposait de paille de riz, et de deux vieux morceau de bambou.

Une fois le feu allumé, la cuisson débutait en faisant bouillir une casserole d'eau avant d'ajouter du riz. Le concours dans son ensemble a duré environ une heure.

À la fin, les membres du jury sont allés chercher les marmites à riz des différentes équipes, ils ont fait offrande quatre bols au génie tutélaire du village. Puis, ils ont examiné la qualité du produit de chaque équipe. Le riz le plus blanc, collant et savoureux a remporté le concours. Après la compétition, les équipes ont distribué leur production aux villageois.

"La qualité de la cuisson du riz dépend beaucoup du feu, il faut un feu raisonnablement fort", a déclaré un membre du jury.

Vu Bich Hôi (90 ans) a expliqué qu’elle participe tous les ans au festival depuis 70 ans. "Ce concours est très important, non seulement pour le souvenir du génie tutélaire du village, mais aussi pour souhaiter une nouvelle année pleine, heureuse et paisible".