Il s’agit d’un projet intitulé " Campagne de jeu " initié par l’entreprise sociale Thinkplayground, en collaboration avec l’Institut de Goethe, l’Institut français de Hanoï et le fonds culturel franco-allemand. Son objectif vise à créer des terrains de jeu publics dédiés aux enfants vivant en ville, stimuler leur développement physique, libérer leur créativité ainsi que renforcer leur autonomie.
Placé sous la thématique "loose parts play", autrement dit, jouer avec des outils recyclés, l’événement a attiré la participation enthousiaste de nombreux enfants qui n’ont pas caché leur intérêt envers cette variété de matériaux installés au sein des rues piétonnes, comme des anciennes roues, des tuyaux en plastiques, des boîtes en carton ou même des pailles avec lesquelles ils ont pu créer par eux-mêmes de petites marionnettes.
Ces outils ont mué, sous les mains habiles et surtout les efforts sans relâche des organisateurs, pour devenir des jouets intéressants et récréatifs. " Je trouve cet espace ludique très intéressant et utile pour mes enfants. En particulier, jouer avec ces outils recyclés est aussi une première leçon sur nos actions sur l’environnement ", a partagé la jeune maman Doàn Thu Hang, habitante de Hanoï.
Un concept à découvrir au profit des enfants
Cette initiative initialement originaire d’Angleterre, s’est ensuite répliquée dans plusieurs pays européens comme la France et l’Allemagne, où les enfants n’ont pas beaucoup de temps ni d’espace pour jouer. Il s’agit d’un concept qui exige " l’implication de la communauté et des parents afin de construire des aires de jeux consacrés exclusivement aux enfants des villes où on peut malheureusement constater un manque considérable d’espaces publics pour jouer ", a confié Nguyên Tiêu Quôc Dat, membre fondateur de Thinkplayground. Et d’ajouter que "des activités telles que "loose parts play" permettront aux enfants de jouer librement sur une durée de temps assez longue avec des outils recyclés qu’ils peuvent trouver facilement dans la vie quotidienne, de s’organiser entre eux et de favoriser l’entraide ainsi que la solidarité".
Partageant la même opinion, Déborah GENTES, présidente de l’association française "Jouer pour vivre", invitée par Thinkplayground pour ses soutiens techniques aux activités du "loose parts play", a souligné l’importance de la notion de récréation chez les enfants. " Je suis très contente d’être ici et ainsi de pouvoir observer d’autres façons d’éduquer les enfants. Je peux constater aussi qu’ils sont vraiment heureux de manipuler, d’imaginer et d’explorer toutes les matières disponibles ", a-t-elle estimé.
" Suite à cet événement, nous commençons à collecter des retours de parents pour savoir si ce concept les intéresse. Nous avons également un autre projet sous le coude, probablement prévu pour septembre prochain. Il s’agira notamment de jeux dits de risques ", a partagé Quôc Dat avec enthousiasme