Exploiter le soft power culturel : opportunités et défis pour le Vietnam

Grâce à une identité culturelle riche et plurielle, le Vietnam dispose de nombreux atouts pour valoriser son soft power culturel, promouvoir son image à l’international et renforcer sa position sur la scène mondiale.
La professeure associée, docteure Nguyên Thi Thu Phuong, directrice de VICAST s'exprime au dialogue. Photo : daibieunhandan.
La professeure associée, docteure Nguyên Thi Thu Phuong, directrice de VICAST s'exprime au dialogue. Photo : daibieunhandan.

Le 8 avril après-midi, l’Institut vietnamien de la culture, des arts, du sport et du tourisme (VICAST), en partenariat avec l’Institut français à Hanoï, a organisé un dialogue intitulé "Le soft power culturel".

Dans son allocution d’ouverture, la professeure associée, docteure Nguyên Thi Thu Phuong, directrice de VICAST, a affirmé que le soft power culturel ne se résume pas à un simple concept, mais constitue un levier essentiel pour façonner l’image d’un pays et favoriser son développement socio-économique. Les grandes puissances comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, mais aussi des nations asiatiques telles que le Japon et la République de Corée, ont su tirer parti du soft power pour accroître leur influence à l’échelle mondiale.

Le Vietnam, avec ses multiples facettes culturelles, possède des avantages indéniables pour développer ce pouvoir d’influence, à condition de savoir en exploiter toutes les dimensions, afin de projeter une image positive du pays auprès des partenaires internationaux.

Le docteur Frédéric Martel s'exprime au dialogue. Photo : daibieunhandan

Le docteur Frédéric Martel s'exprime au dialogue. Photo : daibieunhandan

Prenant la parole lors de l’événement, le docteur Frédéric Martel, écrivain et universitaire français, a exprimé son admiration pour la richesse culturelle du Vietnam.

Il a mis en lumière plusieurs manifestations du soft power vietnamien, à commencer par sa gastronomie mondialement reconnue, avec des plats emblématiques tels que le pho bo (soupe de nouilles à la viande de bœuf) ou le bun cha(vermicelles de riz à la viande de porc grille), mais aussi par l’essor du cinéma, de la musique et des arts visuels, qui voient émerger de nouveaux talents prometteurs.

Le Dr Martel a souligné qu’en cette ère de mondialisation, chaque pays, petit ou grand, dispose d’un espace d’expression pour affirmer son soft power culturel. Il a encouragé le Vietnam à miser sur ses singularités culturelles, en mariant traditions ancestrales et modernité, pour concevoir des produits culturels capables de séduire et de rayonner à l’échelle internationale.

Les intervenants se sont accordés à dire que le Vietnam possède un potentiel considérable pour développer son soft power culturel. Toutefois, pour en tirer pleinement parti, il est nécessaire de mettre en place une stratégie cohérente, fondée sur une synergie étroite entre les médias, la diplomatie culturelle et les industries créatives.