L’ouvrage lui-même a déjà plus d’un siècle d’existence. De style Eiffel (structure métallique, notamment), il a été bâti entre 1898 et 1903 par l’entreprise Daydé & Pillé et s’est d’abord appelé « pont Paul Doumer ».
Il a été sérieusement endommagé par les bombardements américains de 1967, puis remis en service après la guerre.
En 2004 déjà, le Président Jacques Chirac, alors en visite officielle au Vietnam, avait annoncé que la France allait financer la réhabilitation du pont Long Biên. S’en sont suivies plusieurs études ou missions d’experts sans que ne soient envisagés les travaux à proprement parler.
En choisissant l’année du cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques pour relancer le projet, la France a voulu faire un geste fort…
Pour ce qui est de l’étude de faisabilité elle-même, c’est à Artelia, une société d’ingénierie française implantée à Hanoï, qu’elle a été confiée. L’idée directrice est de faire en sorte que les travaux de restauration n’impactent pas trop la circulation routière et ferroviaire et que leur mise en œuvre soit rapide, ce qui peut aisément se comprendre si l’on prend en compte l’état de dégradation avancé et même accéléré de l’ouvrage…
Étroitement associée au projet, l’Agence française de développement (AFD) est prête à se mettre à la disposition des autorités hanoïennes, notamment pour discuter du financement des travaux à venir.
« Nous espérons que cette étude, et surtout les travaux de rénovation qui lui succèderont, permettront non seulement de sécuriser le pont mai également de transformer cet ouvrage patrimonial emblématique de notre histoire commune en un lieu de rayonnement de la ville de Hanoï », a déclaré Olivier Brochet, l’ambassadeur de France au Vietnam.
« Le pont Long Biên est un ouvrage d’art, essentiel et exceptionnel, pour lequel nous sommes particulièrement honorés de mobiliser l’expertise du groupe Artelia (implanté depuis près de 20 ans au Vietnam). Nous trouverons les meilleurs solutions de rénovation au service des Hanoïens et d’une mobilité durable », a pour sa part assuré Eric Gratton, directeur général d’Artelia Vietnam.