Hô Chi Minh-Ville envisage de renforcer la surveillance de l'environnement

Hô Chi Minh-Ville prévoit dans un rapport de son Département de l’agriculture et de l’environnement un vaste programme d’extension de son réseau de surveillance environnementale l’année prochaine.

Véhicules à Hô Chi Minh-Ville. Photo : Thuonghieucongluan.
Véhicules à Hô Chi Minh-Ville. Photo : Thuonghieucongluan.

Le programme qui est soumis au Comité populaire de la ville, propose l’installation de centaines de stations supplémentaires pour surveiller la qualité de l’air, l’affaissement des sols et la qualité de l’eau.

Le rapport dresse le bilan de la surveillance de la qualité de l’environnement, des ressources en eaux souterraines et du contrôle des sources de rejets de cette année, et présente le programme pour l’année prochaine.

Selon le département, la pression sur la qualité de l’air s’intensifie. Les résultats de la surveillance entre 2021 et 2025 montrent que la pollution par les poussières et le bruit dépassent fréquemment les normes réglementaires.

La qualité de l’eau demeure complexe et instable. La pollution organique, par les nutriments et microbienne persiste dans de nombreux endroits, notamment le long des cours d’eau traversant les zones urbaines, les zones industrielles denses et les sites de rejet d’eaux usées.

Les canaux et les ruisseaux de la ville sont décrits comme étant fortement pollués, ce qui nuit à l’esthétique urbaine, à la santé publique et aux écosystèmes aquatiques. Les eaux côtières sont également de plus en plus affectées par le transport maritime, le tourisme et les activités de transformation des produits de la mer.

Alors que la ville ambitionne d’accéder au statut de mégapole entre 2026 et 2030, les autorités affirment que garantir une qualité de vie élevée est essentiel pour attirer les institutions financières internationales, les grands groupes économiques et les talents les plus qualifiés.

Ces défis se sont accentués depuis la fusion qui a porté la population de la ville à environ 14 millions d’habitants, ainsi que le parc automobile à près de 12,7 millions de véhicules, sans compter ceux appartenant aux résidents d’autres provinces. L’urbanisation et l’industrialisation rapides ont encore accentué les pressions environnementales.

Dans le cadre du programme de surveillance des ressources naturelles et de l’environnement proposé pour l’année prochaine, la ville exploiterait 157 points de surveillance de la qualité de l’air, 254 points de surveillance des eaux de surface, 41 points de surveillance des eaux souterraines, 54 points de surveillance des sols et 31 points de surveillance de la qualité de l’eau de mer.

Le plan comprend également 79 points de surveillance des ressources terrestres, 18 points de surveillance de la biologie aquatique des rivières et canaux, deux stations de surveillance de l’affaissement du sol et trois stations dédiées à la gestion, l’exploitation, la maintenance et l’entretien des systèmes automatiques de surveillance de la qualité de l’air.

Parallèlement, le département prévoit de développer des programmes de gestion et d’exploitation de stations de surveillance continue des sources de rejet automatiques et de systèmes de surveillance par imagerie en ligne.

Les données de la Division de la planification et de l’étude des ressources en eau pour le Sud du Vietnam montrent qu’entre 2005 et 2017, Hô Chi Minh-Ville a subi un affaissement de plus de 23 cm, soit une moyenne de près de 2 cm par an, avec des zones dépassant les 10 cm par décennie.

Le quartier de An Lac a enregistré l’affaissement le plus important, avec 81 cm, soit environ trois fois la moyenne de la ville. De nombreuses structures dans ce quartier se sont inclinées, fissurées et affaissées au fil du temps.

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