Le Premier ministre Pham Minh Chinh a participé, le 31 décembre, à la conférence de bilan des activités de 2025 et de la période 2021-2025 et de déploiement des missions pour 2026 du secteur de l’agriculture et de l’environnement, organisée par le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement.
Le Premier ministre s’est déclaré satisfait de la dynamique de développement rapide et durable du secteur, saluant et appréciant hautement les efforts consentis et les résultats obtenus, qui contribuent aux acquis globaux du pays.
Analysant la place et le rôle de l’agriculture, il a affirmé que celle-ci constituait un pilier fondamental de l’économie nationale, notamment en période de fortes turbulences, en garantissant l’équilibre alimentaire et le contrôle de l’inflation. Il a rappelé que les agriculteurs étaient au cœur du développement, l’agriculture était un moteur et le monde rural en était le socle.
Soulignant que l’agriculture avait aidé le Vietnam à sortir de la pauvreté et à bâtir une marque nationale, tandis que l’industrialisation avait permis au pays d’atteindre le statut de revenu intermédiaire supérieur, le chef du gouvernement a indiqué que, pour devenir un pays développé à revenu élevé, le Vietnam devrait continuer de s’appuyer sur l’agriculture, tout en poursuivant l’industrialisation et la modernisation, avec la science, la technologie, l’innovation et la transformation numérique comme fondements d’un développement rapide et durable.
Pham Minh Chinh a également pointé certaines limites à corriger et mis en évidence trois grands défis pour le secteur : changement climatique ; adaptation aux tendances de la transition verte, numérique et circulaire ; contraintes en ressources (infrastructures, ressources humaines, financements…).
Rappelant les enseignements tirés, il a insisté sur la mission du secteur en 2026 : contribuer au développement rapide et durable du pays, soutenir une croissance à deux chiffres, stabiliser la macroéconomie, maîtriser l’inflation et garantir les grands équilibres économiques.
Donc, il a demandé au ministère et au secteur de perfectionner les cadres institutionnels, mécanismes, politiques, stratégies et plans ; de développer des infrastructures stratégiques pour l’agriculture, les agriculteurs et les zones rurales ; de promouvoir une agriculture à croissance rapide et durable, écologique, biologique et circulaire, efficace et transparente, fondée sur des zones de matières premières concentrées, et de poursuivre la restructuration du secteur.
Le développement de la pêche et de l’aquaculture doit devenir un pilier de l’agriculture et de l’économie maritime, avec une lutte résolue contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) afin d’atteindre le « double objectif » : lever le carton jaune imposé par la Commission européenne et développer une pêche vietnamienne durable et responsable.
Le Premier ministre a également demandé la mise en œuvre efficace du projet de « Développement durable d’un million d’hectares de riziculture spécialisée, de haute qualité et à faibles émissions, associé à la croissance verte dans le delta du Mékong à l’horizon 2030 », ainsi que la poursuite de la modernisation, de l’investissement et de l’élargissement des marchés du programme OCOP.
Il a enfin insisté sur la nécessité de dynamiser le marché intérieur, d’élargir les marchés internationaux et de renforcer la construction de la marque des produits agricoles vietnamiens ; de promouvoir le reboisement et le verdissement des collines dénudées…
Selon un rapport présenté à la conférence, la croissance du PIB agricole est estimée en 2025 entre 3,7 % et 3,92 % ; les exportations de produits agricoles, forestiers et halieutiques devraient atteindre 70 milliards de dollars, dépassant l’objectif de 65 milliards de dollars ; l’excédent commercial dépasserait 20 milliards de dollars. Le taux de pauvreté multidimensionnelle a reculé de 0,8 à 1 point de pourcentage.
Pour 2026, le ministère et le secteur de l’agriculture et de l’environnement se fixent pour objectifs de renforcer la gestion des ressources, de protéger l’environnement, d’améliorer la résilience face au changement climatique et de valoriser efficacement les ressources foncières, hydriques, forestières et la biodiversité, au service d’une agriculture durable et du développement socio-économique du pays.