Lam Dong : de nouveaux modèles économiques sortent les minorités ethniques de la pauvreté

À Quang Khe, dans la province de Lam Dong, les minorités ethniques voient leur vie se transformer grâce à des projets communautaires de développement agricole. L’élevage de rats de bambou, de chèvres ou encore la culture du mûrier offrent de nouvelles perspectives économiques et sociales à des centaines de familles.

Grâce au soutien de douze couples de rats de bambou, la famille de Sung A Xa est sortie de la pauvreté. Photo : vietnamnet.vn
Grâce au soutien de douze couples de rats de bambou, la famille de Sung A Xa est sortie de la pauvreté. Photo : vietnamnet.vn

Des initiatives locales pour une autonomie durable

Entre 2021 et 2025, le Comité populaire de la commune de Quang Khe (dans les Hauts Plateaux du Centre du Vietnam) a lancé 33 modèles de production communautaire, mobilisant 364 ménages.

Ces projets, financés dans le cadre du programme national de réduction de la pauvreté, visent à diversifier les moyens de subsistance des populations rurales, dont une majorité issue des minorités ethniques.

Les initiatives sont variées : quinze modèles d’élevage de chèvres, douze de culture du mûrier et d’élevage du ver à soie, deux d’élevage bovin, deux de culture du café, un d’élevage de lapins et un d’élevage de rats de bambou.

Tous les participants bénéficient de formations techniques, d’un accompagnement scientifique et d’un appui matériel en semences, bétail et intrants agricoles.

Des familles sorties de la précarité

Parmi les bénéficiaires, Sung A Xa, du hameau 5, faisait autrefois partie des foyers les plus pauvres.

Fin 2023, il a reçu douze couples de rats de bambou reproducteurs. Trois mois plus tard, ses premiers petits voyaient le jour.

Les ventes ont rapidement apporté un revenu stable : 600 000 dongs le kilo pour la viande, 1,5 million de dôngs pour les reproducteurs.

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La famille de K’Khuêng, au bon Ka Nur, a échappé à la précarité grâce à l’élevage de chèvres.

« L’élevage de rats de bambou n’est pas difficile et rapporte beaucoup. Grâce à cela, ma famille a pu améliorer ses conditions de vie et sortir de la pauvreté », témoigne-t-il.

De son côté, K’Khuêng, du bon Ka Nur, a bénéficié de six chèvres reproductrices. Avec le soutien technique de la commune, son troupeau a grandi jusqu’à atteindre plusieurs dizaines de têtes.

« Les revenus issus de l’élevage me permettent d’acheter des engrais, d’investir dans nos champs et d’assurer la scolarité des enfants », explique-t-il.

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K’Khuêng coupe de l’herbe à éléphant pour nourrir ses chèvres.

Ces exemples reflètent le succès des 15 foyers du bon Ka Nur engagés dans le même modèle. Ensemble, ils s’entraident pour soigner leurs animaux et stabiliser leur économie domestique.

Un effet d’entraînement dans toute la commune

Malgré sa classification en zone particulièrement défavorisée, Quang Khe a su tirer profit des financements publics pour transformer son économie locale. L’investissement dans la production s’accompagne d’un développement des infrastructures : routes, électricité, eau potable.

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Des cadres communaux de Quang Khe forment les habitants à la culture du mûrier et à l’élevage du ver à soie.

« Les modèles de production réussis sont en train d’être reproduits dans d’autres hameaux. Ils inspirent une véritable volonté de se relever », souligne Mai Van Tung, président du Comité populaire. « Quang Khe change de visage et s’oriente vers un développement durable dans les zones montagneuses de Lam Song. »

Depuis le 1er juillet, la nouvelle commune de Quang Khe, issue de la fusion de Dak Plao et Quang Khe, couvre plus de 22 000 hectares et compte plus de 17 000 habitants, dont près de 40 % de minorités ethniques. Le taux de pauvreté s’établit à 4,7 %, contre 4,1 % pour les ménages quasi pauvres.

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