Ces chaînes de valeur verte permettent non seulement de réduire les émissions et de protéger l’environnement, mais elles posent également les bases pour accroître la valeur ajoutée des produits agricoles, construire la marque nationale et renforcer la compétitivité dans un contexte où le marché international exige des standards toujours plus élevés.
Le 19 novembre 2025, à Hanoï, le Journal de l’Agriculture et de l’Environnement (Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement) a organisé un colloque intitulé « Liens régionaux – Promouvoir les chaînes de valeur verte dans l’agriculture vietnamienne ».
L’événement avait pour objectif d’échanger des expériences et de partager des solutions concernant la planification, la production et la consommation, de promouvoir l’application des technologies agricoles vertes, de développer des marchés durables et de mobiliser les ressources de la société pour soutenir les chaînes de valeur verte.
S’exprimant lors du colloque, le vice-ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Phung Duc Tien, a souligné que l’agriculture vietnamienne joue un rôle crucial dans l’économie et contribue de manière significative à la stabilité et au développement de l’alimentation.
Au cours des neuf premiers mois de 2025, la valeur totale des exportations de produits agricoles, forestiers et aquatiques du Vietnam a atteint 52,31 milliards de dollars, en hausse de 14 % par rapport à la même période de l’année précédente, témoignant d’une reprise forte du secteur dans un contexte commercial mondial encore très volatile. La balance commerciale pour ces trois secteurs a enregistré un excédent de 15,93 milliards de dollars, en hausse de 17,6 % par rapport à 2024 – preuve de la vitalité et de l’effort de l’ensemble du secteur, et rapprochant le pays de l’objectif de 70 milliards de dollars en 2025.
Le pays compte actuellement plus de 3 500 modèles de chaînes de valeur intégrées, impliquant 300 000 exploitations agricoles via près de 2 000 coopératives et associations d’agriculteurs. Environ 70 % de ces modèles intègrent des coopératives jouant un rôle central dans l’organisation des zones de matières premières, la signature de contrats, le contrôle qualité et la coordination de la commercialisation. Le capital mobilisé total dépasse 20 000 milliards de dongs, dont 50 à 60 % apportés par les entreprises, reflétant une tendance au partage des risques entre les acteurs de l’agriculture moderne.
Cependant, la consolidation des chaînes de valeur reste fragile, l’intégralité du cycle de production – transformation – marché n’étant pas encore complètement assurée ; les procédures de soutien sont complexes et les résultats inégaux selon les localités. Par ailleurs, le changement climatique devient de plus en plus imprévisible, les exigences de réduction des émissions et de protection de l’environnement s’imposent comme une tendance incontournable, tandis que les marchés internationaux augmentent continuellement les standards stricts en matière de qualité, d’origine et de durabilité. Ces défis exigent une transformation complète du secteur agricole, non seulement au niveau local mais aussi régional et interrégional, afin de former des chaînes de valeur vertes durables.
Le vice-ministre Phung Duc Tien a souligné : « Le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement reconnaît l’importance de la construction et du développement des chaînes de valeur verte comme une nécessité absolue pour bâtir une agriculture à faibles émissions et peu nuisible à l’environnement, tout en renforçant la coopération régionale pour promouvoir une agriculture circulaire ».
Lors de son intervention, le rédacteur en chef du Journal de l’Agriculture et de l’Environnement, Dao Xuan Hung, a rappelé que le développement des chaînes de valeur verte constitue une tendance inévitable et une mission stratégique pour la transformation de l’agriculture vers un modèle moderne, efficace et durable. Selon lui, ces chaînes permettent de réduire les émissions et de protéger l’environnement, tout en augmentant la valeur ajoutée des produits agricoles, en construisant la marque nationale et en renforçant la compétitivité dans un marché international aux standards de plus en plus exigeants.
Les liens régionaux permettent de créer des zones de matières premières concentrées et homogènes ; ils favorisent la transformation de qualité, optimisent la logistique et réduisent les pertes après récolte. Ils constituent également une base essentielle pour le développement des chaînes de valeur vertes, contribuant à une agriculture à faibles émissions, à l’amélioration de la qualité et de la valeur des produits via la standardisation des processus et la traçabilité, à l’élargissement des marchés d’exportation – notamment vers les marchés haut de gamme favorisant les produits durables – et au développement stable de l’économie rurale, augmentant les revenus des agriculteurs et rapprochant le pays de l’objectif de neutralité carbone conformément à la stratégie de développement durable.
Lors du colloque, de nombreuses communications spécialisées ont analysé les exigences clés pour développer des chaînes de valeur verte de manière concrète et durable. De nombreux intervenants ont souligné la nécessité de perfectionner le mécanisme de coordination régionale, de créer une coopération cohérente entre les localités dans la planification, la constitution des zones de matières premières, le partage des données et l’organisation de la production et de la commercialisation en chaînes. Par ailleurs, les communications ont mis en avant l’importance de la normalisation des standards de qualité et du renforcement de la traçabilité, considérés comme des clés pour permettre aux produits agricoles vietnamiens de répondre aux exigences croissantes des marchés internationaux tout en augmentant la transparence et la compétitivité des produits.
Enfin, les experts ont échangé et discuté des mesures de perfectionnement des politiques, contribuant à orienter le modèle de coopération régionale et à accélérer la transition verte du secteur agricole vietnamien dans le nouveau contexte.
