Auparavant, le « ca trù » (chant des courtisanes) était au bord de l'extinction, avec à la fois un manque d'artisans et un manque d'auditeurs, mais le « ca trù » de Hanoi est en train de renaître fortement, avec les 16 guildes et clubs en activité.
Ces résultats obtenus sont dus aux efforts du secteur culturel pour aider les artisans à préserver leur métier, à ouvrir des classes de formation pour transmettre de cet art, ainsi qu’au soutien des autorités locales.
C'est une leçon à laquelle d'autres localités doivent se référer, afin de retirer le « ca trù » de la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente par l'UNESCO.
Il a fallu quelques années pour que les amoureux du « ca trù » de Hanoi se réunissent pour montrer leurs talents et partager leurs expériences de représentation lors du 3e Festival du « ca trù » de Hanoi qui s'est tenu récemment.
Ce festival a été le témoignage du fort développement du « ca trù » de Hanoï ces dernières années.
Ce festival a réuni 12 guildes et clubs « ca trù » à Hanoï, avec 92 membres, dont des personnes âgées de 83 ans et des enfants de seulement 5 ans.
Le nombre total de chanteurs et de techniciens participant au festival, s’élève jusqu'à 140.
La nouveauté du Festival, c'est que des dizaines de chanteurs se sont inscrits pour participer en tant que candidats libres. C'est un bon signe que le « ca trù » se répand de plus en plus dans la communauté.
Avec le Club « ca trù » Thuong Mo, de nombreux clubs et groupes artistiques de ca trù ont également apporté de nouveaux visages, montrant les résultats du processus de préservation et de transmission du patrimoine local, dont beaucoup de jeunes chanteurs.
En 2009, le « ca trù » a été inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l'UNESCO. A cette époque, cet art était au bord de l'oubli. Hanoï est le berceau du « ca trù », mais seules quelques guildes étaient en activité modérée.
Mais actuellement on compte 16 groupes et clubs qui se produisent régulièrement, préservant plus de 30 styles, danses anciennes et danses traditionnelles ; plus de 50 personnes ont la capacité d'enseigner le « ca trù », dont huit artisans du peuple, 24 artisans d'élite et des centaines de personnes qui étudient cet art.
Selon le chercheur en musique Dang Hoành Loan, le festival était l'occasion de revoir les réalisations de la revitalisation du « ca trù » à Hanoï, contribuant à la mise en œuvre de l'engagement envers l'UNESCO de protéger et de promouvoir la valeur du patrimoine du « ca trù » dans la vie contemporaine.
Le résultat du festival sera un fondement pour procéder à la demande de transfert du « ca trù » de la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente à la Liste du patrimoine culturel immatériel représentatif de l'humanité, a-t-il souligné.