C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères, Dô Hùng Viêt, lors d’un atelier tenu le 26 mai à Hanoï, qui a souligné l’importance de la coopération internationale et du partage d’expériences dans la transition énergétique juste, équitable et inclusive.
L’événement a été co-organisé par le ministère vietnamien des Affaires étrangères et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), attirant plus de 300 participants en ligne et hors ligne. Ils comprenaient des responsables gouvernementaux des trois pays ayant des partenariats pour une transition énergétique juste (JETP) — l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, des représentants d’autres pays en développement fortement intéressés par la transition énergétique, notamment l’Inde, le Kazakhstan, le Sénégal, les Philippines, le Pakistan, le Bangladesh et le Brésil ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales.
Cet événement vise à renforcer la coordination internationale, avec l’accent mis sur la collaboration Sud-Sud dans la transition énergétique équitable. Il a également pour but de promouvoir la coordination financière et la compréhension mutuelle entre les diverses parties concernées.
Prenant la parole lors de l’événement, le vice-ministre des Affaires étrangères Dô Hùng Viêt a déclaré que la politique de développement centrale du Vietnam avait toujours été de construire de manière cohérente une économie verte, circulaire et respectueuse de l’environnement. Bien qu’une transition énergétique juste apportera de nombreux avantages, elle posera également de nombreuses difficultés et défis pour les pays en développement, dont le Vietnam.
Ces défis consistent notamment à assurer le développement socio-économique ; assurer les intérêts de l’État, des peuples et des entreprises et assurer l’emploi et les revenus des travailleurs.
Ces difficultés concernent également la technologie, le capital et la capacité. La transition énergétique juste ainsi que la mise en œuvre du JETP sont nouvelles, nécessitant une transition globale dans divers secteurs, domaines et niveaux, a-t-il souligné.
Le diplomate a noté que le plan de développement énergétique du Vietnam, qui a été récemment approuvé, joue un rôle important dans les efforts du pays pour atteindre le zéro émission net, promouvoir les énergies renouvelables et réduire sa dépendance à l’énergie du charbon.
En conséquence, le pays s’est fixé pour objectif que 40 % de sa consommation d’électricité soit générée à partir de sources d’énergie renouvelable d’ici 2030 et que ce chiffre passe à 70 % d’ici 2050.
Pour atteindre les objectifs en matière d’énergies renouvelables, le besoin de capitaux est extrêmement important, avec une estimation de 135 milliards de dollars en 2030 et de plus de 300 milliards de dollars d’ici 2050, a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, il est crucial de renforcer la coopération internationale et de tirer les leçons de l’expérience mondiale, a-t-il noté.
Selon lui, il est important de veiller à ce que la transition énergétique tienne pleinement compte des intérêts de tous les segments de la société, ne laissant personne de côté. Les pays qui ont émis une grande quantité dans le passé doivent assumer leur responsabilité en soutenant les pays en développement en matière de financement, de technologie et de renforcement des capacités.
La transformation énergétique dans les pays en développement devrait avoir une feuille de route appropriée, tenant compte des conditions et des circonstances de chaque pays, a-t-il souligné.
Vue générale de l'atelier. Photo : baoquocte.vn |
Ramla Khalidi, représentante résidente du PNUD au Vietnam, a déclaré que les financements climatiques et innovants — tant nationaux qu’étrangers, privés et publics — étaient d’une importance primordiale dans la transition énergétique.
Elle a recommandé aux gouvernements de créer des conditions favorables à l’investissement privé en mettant en place des régimes de réglementation et de tarification prospectifs et transparents, et par des investissements publics stratégiques dans les infrastructures essentielles.
Elle a affirmé que la transition énergétique devait être juste et axée sur l’équité pour que les pays en développement effectuent une transition durable vers des économies à faibles émissions de carbone et établissent des trajectoires résilientes au changement climatique, tout en réalisant leurs objectifs de développement durable.
La transition énergétique doit être juste et inclusive pour les travailleurs, les communautés locales et les personnes concernées par la création de nouvelles opportunités économiques, la création d’emplois, la reconversion, le renforcement des capacités et l’amélioration des filets de sécurité sociale, a-t-elle conclu.
Lors de l’atelier, les délégués ont partagé des connaissances et des expériences précieuses sur la transition énergétique équitable. Ils ont également proposé des solutions visant à renforcer la coopération internationale en matière de transition énergétique équitable, notamment en renforçant la coopération financière et technologique entre les bailleurs de fonds, les institutions financières, le secteur privé et les gouvernements, ainsi que la coopération pour atténuer les impacts sociaux de la transition énergétique.